La 12e édition du Sommet mondial des gouvernements (WGS 2025) a été lancée mardi à Dubaï. Elle réunit des gouvernements, des chefs d’entreprise et des leaders d’opinion pour aborder les profondes transformations de la gouvernance mondiale. Dirigée par S.E. Mohammad Abdullah Al Gergawi, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis et président du Sommet mondial des gouvernements, la plateforme mondiale favorise un dialogue inclusif sur la préservation de notre planète et de nos moyens de subsistance, couvrant le changement climatique, les défis économiques mondiaux, la redéfinition de l’éducation et de la mobilité, ainsi que les tendances émergentes dans le commerce mondial. L’impact de l’IA, en particulier dans le contexte de la concurrence entre la Chine et les États-Unis, est apparu comme un thème central dans toutes les discussions du sommet.
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Mohammad Al Gergawi, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis et président de l’Organisation du Sommet mondial des gouvernements, et Klaus Schwab, fondateur et président exécutif (Photo : Business Wire)
« Les 25 dernières années ont été tout à fait extraordinaires, marquées par des transformations et des changements majeurs. » déclare Al Gergawi. Il note que l’ordre économique mondial n’est plus dominé par les géants industriels, mais par les entreprises technologiques et les plateformes numériques. « La Chine et l’Inde sont en plein essor, tandis que certaines nations industrielles avancées ont décliné. Nous entrons dans une nouvelle ère, où de nouvelles règles seront en vigueur. »
Avec la participation de plus de 30 chefs d’État et de gouvernement – dont Gustavo Petro, président de la Colombie, Andrzej Duda, président de la Pologne, et Anura Kumara Dissanayake, président du Sri Lanka – ainsi que de plus de 80 organisations internationales, 140 délégations gouvernementales et plus de 6 000 participants, le WGS 2025 explorera des idées novatrices pour accélérer les partenariats mondiaux et redéfinir le leadership à l’ère numérique.
Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, souligne la « résilience remarquable » de l’économie mondiale, tout en mettant en avant deux évolutions sous-jacentes. Premièrement, des fortunes économiques divergentes, les économies du Golfe affichant de solides performances, tandis que l’Europe et certains marchés émergents restent vulnérables. Deuxièmement, des disparités dans l’adoption de l’IA, certains pays tirant parti de l’IA pour améliorer leur productivité, tandis que d’autres peinent à suivre le rythme de ces technologies transformatrices.
Interrogée sur la bonne maîtrise, par les gouvernements et les humains, des nouvelles technologies telles que l’IA et sur le fait que « la marionnette est en train de changer de mains », elle répond : « de nouveaux marionnettistes tirent déjà les ficelles, il faut s’y préparer. » De manière plus générale, elle affirme qu’il est essentiel de reconnaître que l’on vit désormais dans un « monde multipolaire » où certaines économies de marché émergentes progressent « beaucoup plus vite », généralement grâce aux trois « D » – déréglementation, digitalisation et diversification.
Les entreprises et les pouvoirs publics en partenariat pour l’innovation
L’impact perturbateur de l’IA a été un thème récurrent des discussions portant sur divers secteurs et régions. Le sommet a examiné l’impact de l’IA sur le secteur automobile, l’éducation et la gouvernance.
Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial, souligne que les gouvernements doivent être des éducateurs et montrer à la société comment les nouvelles technologies peuvent multiplier les opportunités. Il indique : « L’avenir n’est pas une fatalité. C’est nous qui le façonnons. L’avenir doit être façonné par la coopération et les efforts de collaboration entre les gouvernements, les entreprises et la société civile. »
Omar Sultan Al Olama, ministre d’État des Émirats arabes unis chargé de l’Intelligence artificielle, de l’Économie numérique et des Applications de télétravail, et vice-président du Sommet mondial des gouvernements, a mené des discussions sur la manière dont l’automatisation agentique remodèle la main-d’œuvre.
« Lors du sommet, nous cherchons à développer une approche proactive de l’évolution de la main-d’œuvre, en veillant à ce que les économies restent agiles, que les talents montent en compétences et que les secteurs critiques soient sauvegardés. Nous voulons visualiser de manière inclusive ce à quoi l’IA va ressembler pour le monde, et nous essayons également de faire entendre les voix qui ne sont pas nécessairement présentes dans toutes les autres conversations à travers le monde », ajoute Al Olama.
Alors que les gouvernements se concentrent sur l’adaptation aux évolutions de la main-d’œuvre induites par l’IA, les leaders de l’industrie soulignent l’impact économique des progrès de l’IA, notamment via la réduction des coûts et la stimulation de la concurrence.
Arvind Krishna, PDG d’IBM commente : « L’arrivée de Deepseek entraîne une prise de conscience de cette tendance, que toutes les technologies ont connue depuis 70 ans, est en cours actuellement. Les coûts diminuent, la capacité à servir diminue, la concurrence s’intensifie. L’avantage pour tout le monde est que les coûts seront beaucoup plus bas à l’avenir. Pour l’industrie technologique, cela signifie que nous devons trouver des moyens de développer la technologie à moindre coût. »
L’impact de l’IA sur les structures de pouvoir mondiales
Au-delà de ses implications sociétales, le sommet examine le potentiel de l’application de l’IA dans tous les secteurs, la nécessité d’une réglementation de l’IA et ses limites.
Mike Sicilla, vice-président d’Oracle, estime que les soins de santé sont l’un des principaux domaines où l’IA connaîtra des développements significatifs. Il ajoute :« L’IA est une excellente occasion pour les gouvernements du monde entier de travailler ensemble sans avoir à enfreindre les règles en matière de protection de la vie privée et de cybersécurité. Je pense qu’au cours des prochaines années, le secteur des soins de santé connaîtra une percée incroyable grâce à l’utilisation de l’IA appliquée au niveau macroéconomique pour le suivi des maladies infectieuses, ainsi que pour la médecine personnalisée et les vaccins. »
Au sujet des développements de l’IA en Europe, le PDG de SAP, Christian Klein, prédit :« Les LLM seront de plus en plus banalisés et la création de valeur se fera au niveau des processus d’entreprise ». Il ajoute : « Nous allons intégrer l’IA dans les processus de nos clients. Qu’il s’agisse de l’industrie manufacturière, de la vente au détail ou du secteur public, vous devez apporter de la valeur aux utilisateurs finaux ».
Anima Anandkumar, professeur à Caltech, ancien directeur principal de l’IA chez NVIDIA et lauréat du TIME100 AI Impact Award, souligne l’importance d’une réglementation ciblée en matière d’IA à la lumière de la montée en puissance de startups en open source telles que DeepSeek. Elle note également que le succès de DeepSeek repose sur Meta Llama, un modèle d’IA en open source qui facilite l’innovation. « Nous devons veiller à ce que la réglementation ne nuise pas aux développements open source, car c’est le seul moyen de soutenir les progrès de l’IA. Dans le même temps, il est important de développer un cadre juridique qui réglemente les applications finales. »
Alors que les États-Unis explorent les moyens d’optimiser l’efficacité de la gouvernance grâce à l’intelligence artificielle et qu’Abou Dhabi présente des initiatives gouvernementales natives de l’IA, les leaders mondiaux se concentrent sur des applications spécifiques et sur la manière dont les gouvernements peuvent collaborer à l’échelle mondiale. Un panel de haut niveau réunissant S.E. Mehmet Şimşek, ministre du Trésor et des Finances de la République de Türkiye, S.E. Pedro Reis, ministre de l’Économie du Portugal, et le Dr Thani Al Zeyoudi, ministre d’État au Commerce extérieur des Émirats arabes unis, a débattu de la manière dont les alliances économiques en matière d’IA joueront un rôle décisif dans la fabrication de l’influence mondiale.
Premier rassemblement mondial de dirigeants avant-gardistes, le WGS 2025 réaffirme son rôle de moteur essentiel du changement mondial. En encourageant la collaboration intersectorielle et le dialogue inclusif, le sommet accélère l’avancée vers des modèles de gouvernance plus résilients, innovants et interconnectés. Pendant les trois jours du sommet, les décideurs politiques, les chefs d’entreprise et les visionnaires jetteront les bases d’un avenir façonné par une gouvernance intelligente, des économies durables et des partenariats stratégiques mondiaux.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Web worldgovernmentsummit.org
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