Tej Kohli, l’entrepreneur et investisseur en technologie basé à Londres, affirme que l’emballement autour de l’IA est encore prématuré, et que trop d’emballement crée une « bulle d’enthousiasme » qui risque d’aboutir à une certaine désillusion parmi le public si les produits d’IA ne commencent pas rapidement à améliorer leur vie comme promis. Il affirme que l’IA ne sera en mesure de changer le monde que lorsqu’il existera une interface utilisateur accessible permettant à davantage d’entrepreneurs de créer des produits d’IA qui permettront à tout le monde de profiter de tous les avantages de l’économie de l’IA. Cela nécessitera une collaboration internationale concertée ainsi que des investissements en capitaux majeurs.
Ce communiqué de presse contient des éléments multimédias. Voir le communiqué complet ici : https://www.businesswire.com/news/home/20190625005081/fr/
Tej Kohli is a prominent investor in the global artificial intelligence economy (Photo: Business Wire)
M. Kohli déborde d’enthousiasme quant aux perspectives de voir l’IA créer un monde meilleur et a réitéré sa conviction qu’une économie mondiale de l’IA en croissance exponentielle pourrait se chiffrer à 150 billions de dollars d’ici 2025 ; mais pense également qu’il est encore prématuré de parler des répercussions qu’aura l’IA dans tous les domaines de la vie quotidienne.
M. Kohli a expliqué : « Le problème central avec l’IA à l’heure actuelle est qu’elle ne dispose pas encore d’une interface utilisateur accessible et intuitive permettant à n’importe quel individu ou société de “se brancher“ à l’économie de l’IA. Pour que l’IA devienne évidente et omniprésente, il faut que ce soit aussi facile de créer des produits d’IA que de créer des applis pour smartphone. Aujourd’hui, c’est comme si nous avions devant nous toutes les pièces pour construire une voiture et que ce soit trop coûteux de réunir toutes ces pièces pour fabriquer cette voiture. »
La progression technologique initiale est souvent étonnamment lente. Les nouvelles technologies ne deviennent généralement disruptives que lorsque les entrepreneurs peuvent intuitivement accéder et utiliser la technologie pour créer de nouveaux produits et applications. L’Internet du début était presque inutilisable, jusqu’à ce que soient lancés les premiers navigateurs Web par Netscape et Microsoft. Les tout premiers smartphones disposaient de fonctionnalités limitées, jusqu’à ce qu’Android et iOS deviennent les plateformes de smartphone dominantes, sur lesquelles des applications pouvaient être aisément développées. La première imprimante 3D a été inventée en 1984 mais cette invention n’a commencé à avoir un impact disruptif que lorsque les imprimantes 3D contemporaines ont été disponibles avec une interface similaire à une imprimante domestique offrant intuitivité, facilité d’utilisation et faible coût. Lorsqu’une interface intuitive et accessible est disponible pour une technologie, sa croissance devient souvent exponentielle.
Chaque produit d’IA repose actuellement sur plusieurs éléments qui doivent fonctionner ensemble. L’Internet des Objets est nécessaire pour connecter des capteurs et d’autres sources de collecte de données pour permettre l’apprentissage. Les importantes modalités de données doivent alors être stockées sur le Cloud et rendues accessibles à haut débit via les réseaux 5G. Des algorithmes doivent ensuite être programmés pour créer des probabilités, des tendances et des modèles stochastiques à partir des données collectées ; enfin un résultat est requis – généralement sous une forme robotique – pour que l’IA puisse utiliser son intelligence pour agir.
Bien que tous ces éléments soient actuellement accessibles de façons impossibles auparavant – avec les processeurs basés sur le Cloud et l’arrivée de la 5G qui supprime presque toutes les barrières de coûts, et des plateformes comme G2 permettant aux développeurs de logiciels de commencer à intégrer l’IA dans leurs produits et applications –, les faire fonctionner tous ensemble reste obstinément cher.
M. Kohli a ajouté : « Le composant manquant est la connaissance. Nous avons besoin de davantage de personnes pour travailler sur des solutions qui dématérialisent tous les composants séparés de l’IA dans le cadre d’une plateforme conviviale. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle peut être démocratisée et utilisée par les entrepreneurs pour construire des produits d’IA. Le premier à y parvenir bénéficiera d’un avantage concurrentiel sans précédent par rapport à tous les autres. »
En 2018, le gouvernement du Royaume-Uni a mis en place le Bureau officiel de l’intelligence artificielle et a annoncé son projet d’investir 115 millions GBP pour financer des études dans l’IA pour 1 000 étudiants postuniversitaires. Mais le Royaume-Uni reste confronté à une grave pénurie de compétences dans le secteur des technologies. D’après l’édition 2019 du Guide des salaires dans les technologies de Morgan McKinley, l’état actuel de la demande signifie que les professionnels de l’IA permanents peuvent s’attendre à une augmentation de salaire de 20,7 % lorsqu’ils changent de poste.
Dans le but de créer une plateforme IA accessible, IBM a fait de ses services IA de la marque Watson une ressource open source gratuite sur le Cloud. Mais, en février 2019, IBM a dû commencer à autoriser les entreprises à télécharger Watson sur leurs propres serveurs, en partie pour améliorer le défi permanent et coûteux lié à la fusion de nombreuses sources de mégadonnées dans de nouveaux produits d’IA.
Le 9 juin, United Technologies a annoncé que sa division aéronautique allait fusionner avec l’entreprise de défense Raytheon, de sorte que les entreprises combinées puissent « profiter de ressources accrues et d’une flexibilité financière permettant de soutenir les importants investissements dans la R&D et en capital ». En collaborant, United et Raytheon affirment qu’elles seront en mesure de travailler sur tout un éventail de nouvelles avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle. Mais la fusion met également en exergue l’ampleur des investissements en capital nécessaires pour commencer à faire fonctionner ensemble les composants visibles de l’IA en vue de créer des produits d’IA.
Les chiffres soutiennent cette vision. Un sondage, effectué en mars 2019 auprès de 2 830 sociétés technologiques du secteur de l’IA dans 13 pays européens, a révélé que 40 pour cent de celles qui se décrivent elles-mêmes comme des « startups de l’IA » n’avaient aucune preuve d’une quelconque technologie d’apprentissage machine venant corroborer ce qu’elles font vraiment.
Selon M. Kohli : « L’IA pourrait exercer un impact et améliorer la vie bien plus que la révolution numérique. Je préfère qualifier l’IA d’« intelligence alternative » car elle n’est pas si artificielle que cela, elle est bien plus précise, correcte et fiable que l’intelligence humaine. Pour devenir omniprésente, l’IA doit d’abord être démonétisée, dématérialisée et démocratisée. Si elle devient omniprésente dans les secteurs de la santé, des biotechnologies, de hôtellerie, du commerce de détail et dans des milliers d’autres secteurs, l’IA pourra considérablement améliorer tous les aspects de la vie humaine. Mais le public devra d’abord avoir pleinement pris conscience des vastes possibilités de l’« intelligence alternative » d’améliorer significativement leur vie. Les personnes devront consentir à laisser l’IA entrer dans leur existence. Mais, si leurs premières expériences sont survendues et que les produits d’IA ne commencent pas rapidement à améliorer leur vie comme promis, le risque existe alors qu’elles se détournent de l’IA avant même qu’elle ne débute. »
M. Kohli est un ingénieur de formation qui a étudié à l’Institut indien de technologie. Décrit comme l’équivalent de « Harvard, le MIT et Princeton combinés dans une même institution », les contemporains de M. Kohli chez ITT comprennent un « gratin » de pionniers des technologies et de chefs d’entreprises, dont Vinod Khosla, le fondateur de Sun Microsystems. M. Kohli lui-même a une longue expérience du repérage des nouvelles tendances et a l’habitude de s’impliquer précocement. Il a initialement fait fortune durant la bulle Internet. Lorsqu’il a vu le potentiel à un stade précoce pour des villes comme Berlin de devenir de nouveaux pôles technologiques mondiaux, il a investi massivement dans l’immobilier. Lorsque son fils lui a fait connaître l’eSport, un phénomène mondial en forte croissance, M. Kohli a investi 20 millions d’euros dans la principale équipe d’eSport d’Europe.
« Nous sommes tellement proches », explique M. Kohli, « Toutes les pièces de l’IA sont visibles, et nous savons comment elles doivent fonctionner ensemble, mais nous n’avons pas encore vraiment résolu l’équation économique pour permettre à n’importe quel individu ou société de facilement “se brancher“ à l’économie de l’IA et développer ses propres produits d’IA. Il y a pourtant beaucoup de monde, dont moi-même, qui investit pour essayer d’atteindre cet objectif. »
Par exemple, M. Kohli mentionne Seldon, une société de technologie basée à Londres soutenue en partie par Rewired, un fonds d’investissement qui compte M. Kohli parmi ses principaux investisseurs. Seldon a développé la première plateforme d’apprentissage automatique open source au monde pour permettre aux scientifiques des données, aux développeurs et aux grandes organisations de partager des données et d’exploiter l’effet réseau afin de permettre aux machines d’apprendre plus rapidement, davantage et mieux. Cela permettra à des entreprises de créer et de mettre en œuvre des produits d’IA, et M. Kohli prédit que Seldon sera propulsée et deviendra rapidement une grande entreprise.
M. Kohli cite également Aromyx, une société basée aux États-Unis dont la technologie précoce a été financée par DARPA, mais qui bénéficie dorénavant du soutien de Rewired. Aromyx met au point des technologies qui permettront de mesurer et de numériser le goût et les fragrances, ce qui rendra possible la détection et la capture de nouvelles modalités de données pour l’apprentissage automatique qui sont essentielles pour l’IA. Si le succès est au rendez-vous, la société américaine possédera la plateforme mondiale pour la capture et le transfert des données liées au goût et aux fragrances dans les produits d’IA, avec à la clé de nombreuses applications pour les entreprises, la défense et le grand public.
Quant à l’aspect plus sensationnel de l’intelligence artificielle : la question de savoir si un jour l’IA asservira l’espèce humaine, M. Kohli est catégorique : « Avec l’IA, il n’est pas question de technologie. L’IA vise à faire en sorte que chaque industrie et tout ce qui nous entoure fonctionne mieux, avec un minimum d’intervention humaine. Les humains contrôleront toujours l’IA et auront toujours le dernier mot. »
À propos de Tej Kohli
Tej Kohli est un entrepreneur londonien dans les technologies et l’immobilier, un homme d’affaires et un philanthrope qui concentre à présent son activité sur les sociétés visionnaires et les investissements ayant le potentiel de transformer des vies et de changer le monde. Par l’entremise de son véhicule d’investissement Kohli Ventures, M. Kohli cible des investissements à impact élevé dans les domaines de l’IA, la robotique, la biotech, la génomique et la fintech, qui contribueront à relever les défis les plus pressants et à créer un avenir meilleur.
M. Kohli a également la mission très médiatisée de guérir la cécité cornéenne à l’échelle mondiale d’ici 2030, via la Fondation philanthropique Tej Kohli qui apporte un soutien direct au Tej Kohli Cornea Institute, un institut de premier plan mondial travaillant sur la résolution du problème de la cécité cornéenne à l’échelle mondiale.
M. Kohli est un éminent ancien élève de Institut indien de technologie de Kanpur, où il a obtenu un diplôme de génie électrique. Il a initialement connu la réussite durant la bulle Internet en vendant des solutions technologiques et des logiciels de paiement pour le commerce en ligne.
À propos de Rewired
Rewired est un venture studio axé sur la robotique et spécialisé dans les sciences et technologies appliquées. Un financement initial de 100 millions de dollars a permis de créer Rewired en 2017 dans le but de mettre au point des technologies qui permettront aux robots d’interagir correctement avec des environnements du monde réel. En soutenant le développement des capacités sensorielles des robots et de leur compréhension du monde autour d’eux, Rewired ambitionne de jouer un rôle majeur en permettant l’intégration sûre et efficace de l’IA dans la vie quotidienne.
Une vidéo sur Rewired peut être visionnée ici : https://youtu.be/6yc5EcBIU5U
FIN
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