Souveraineté et messagerie unifiée : entretien avec Stéphane Bouché, président de Secuserve

Filtrage, conformité, délivrabilité, gouvernance : les enjeux liés à la messagerie ne cessent de se complexifier.

Spécialiste de ces enjeux, Secuserve a multiplié ces dernières semaines les annonces, affichant son dynamisme et appelant les revendeurs, MSP et intégrateurs à exploiter avec lui tout le potentiel de sa plateforme. Retour sur la stratégie et le positionnement de l’éditeur avec Stéphane Bouché, son président.

Comment définissez-vous l’ADN de Secuserve ?

Nous sommes concentrés sur la messagerie et sa sécurisation. C’est notre métier depuis vingt-et-un ans. C’est un choix délibéré, parce que les besoins autour de la messagerie sont très larges : protection contre les attaques, délivrabilité, gestion des politiques de marque, exigences réglementaires, et même communication. Or, ces fonctions sont souvent traitées de façon disjointe. Notre ambition est justement de les regrouper sur une seule plateforme, e-SecureMail. Ce regroupement permet d’offrir une vision cohérente aux DSI, qui doivent sinon jongler entre plusieurs prestataires, chacun avec ses propres contraintes.

Nous apportons aussi une réponse concrète aux enjeux de gouvernance, avec une gestion multi-domaine et une grande granularité dans l’application des politiques. C’est une attente forte dans les environnements multi-entités. Enfin, nous maîtrisons totalement notre infrastructure : nos services SaaS sont hébergés en France, dans nos propres baies et serveurs. Cela garantit un haut niveau de souveraineté, sans dépendance extérieure. 

Comment vos partenaires peuvent-ils tirer profit de votre plateforme ?

La messagerie reste un point d’entrée stratégique dans les projets cyber. C’est un canal quotidien, critique, et souvent peu outillé. C’est aussi une porte d’entrée concrète pour aborder d’autres sujets : gouvernance des données, responsabilités juridiques, ou gestion de l’image de marque. Les partenaires qui arrivent avec une solution unifiée peuvent se différencier plus facilement.

Notre objectif est donc de donner aux intégrateurs et MSP les moyens de proposer davantage qu’un simple filtrage. Il y a de vrais relais de valeur autour de la messagerie. Par exemple, l’ajout de bandeaux dynamiques ou de signatures personnalisées permet de répondre à des enjeux de communication. La gestion centralisée des politiques de marque ou la gouvernance multi-tenant intéressent directement les DSI. Et c’est encore plus pertinent quand on ajoute la conformité aux règles comme le RGPD ou les politiques DMARC. Ce sont des fonctions qui parlent au client final et qui permettent au partenaire d’apporter un discours construit.

Vous avez multiplié les annonces fortes ces dernières semaines….

Nous venons en effet d’annoncer cinq nouveautés, qui ont toutes beaucoup de sens pour nous. Nous avions cet objectif d’enrichir notre offre autour de la messagerie, de la conformité et de la sensibilisation. Concrètement, la nouvelle version d’e-SecureMail intègre désormais plus finement l’environnement Microsoft 365. Nous lançons également un module de gestion des signatures et campagnes sortantes, un service de sensibilisation au phishing baptisé Phishing Coach, ainsi qu’une solution orientée RGPD nommée HUMAIL.

Notre intégration à la plateforme souveraine French XDR d’iTrust va plus loin qu’une simple présence catalogue : elle permet une vraie interopérabilité, notamment avec des remontées d’événements vers les SIEM comme Revellium, ou d’autres systèmes déjà en place chez les clients. Cela vient renforcer nos capacités de détection et de réponse aux menaces, tout en assurant une gouvernance complète des échanges électroniques.

Quel modèle de distribution avez-vous développé ?

Nous travaillons avec une cinquantaine de partenaires actifs aujourd’hui, dont de plus en plus sont issus de groupements comme Eurabis ou FRP2i. Ce sont souvent des petites structures, bien implantées en région, mais pas toujours spécialisées en cybersécurité. Nous les accompagnons avec des certifications techniques et commerciales, pour leur permettre de monter en compétence. Nous avons fait le choix de ne pas passer par un grossiste sur le marché français. Nous préférons gérer les relations en direct, que ce soit avec des intégrateurs comme Nomios ou Axians, ou via les groupements régionaux dont nous venons de parler.

Cela nous permet de garder un lien de proximité avec les partenaires, de mieux les suivre, et de leur proposer un accompagnement ciblé. Ce modèle reste cohérent avec notre positionnement spécialisé et souverain. Cela nous permet également de contrôler la qualité du déploiement de nos solutions et d’assurer que l’ensemble des fonctionnalités sont bien valorisées chez le client final. Travailler en circuit court avec des partenaires impliqués, c’est stratégique pour nous comme pour eux.

Cyber : Secuserve présente cinq nouveautés au Forum InCyber 2025

Propos recueillis par Guilhem Thérond, rédacteur en chef de ChannelBiz.

À propos de ChannelBiz : 

ChannelBiz.fr est le média des partenaires de distribution IT & Tech en France : Intégrateurs, revendeurs, et MSP/MSSP. Chaque semaine, nous proposons à nos 9000 abonnés 2 newsletters autour des actualités et des enjeux majeurs du Channel : infra & Cloud, Cybersécurité ; Workspace & AV ; Telecom; et Business Apps. Nous éditons également chaque trimestre « ChannelBiz : Le Mag » : un magazine de 60 pages, pour prendre du recul sur les tendances fortes du marché. Et pour ne rien rater de l’actualité du Channel au quotidien, rejoignez notre page Linkedin ChannelBiz

TAGS ASSOCIÉS