Pourquoi les entreprises tardent-elles à adopter des outils d’observabilité ?

La fiabilité, l’efficacité et la fluidité sont essentielles pour les entreprises, en particulier pour celles qui fournissent des services numériques de bout en bout. Toutefois, en raison de la complexité croissante, les services informatiques sont de plus en plus sollicités pour assurer le fonctionnement continu de leurs systèmes.

Chaque semaine, la rédaction de ChannelBiz donne la parole à un spécialiste de l’IT et Tech, qui apporte un éclairage plus personnel sur l’actualité et les tendances du Channel. Aujourd’hui, c’est Rob Johnson, vice-président et responsable mondial de l’ingénierie de solutions de SolarWinds, qui se prête à l’exercice.


La fiabilité, l’efficacité et la fluidité sont essentielles pour les entreprises, en particulier pour celles qui fournissent des services numériques de bout en bout. Toutefois, en raison de la complexité croissante, les services informatiques sont de plus en plus sollicités pour assurer le fonctionnement continu de leurs systèmes. Chez les professionnels de l’informatique, nombreux sont ceux qui considèrent les outils d’observabilité comme une solution.

Conçus pour garantir des performances, une conformité et une résilience optimales dans les environnements numériques, ils offrent également de la visibilité sur l’ensemble des réseaux, des infrastructures, des systèmes, des applications et des bases de données. En d’autres termes, l’observabilité est plus qu’un simple outil de surveillance. Grâce à la corrélation des données entre les domaines, à l’apprentissage automatique et à l’AIOps, l’observabilité fournit les informations d’entreprise exploitables nécessaires pour identifier et résoudre les problèmes en temps réel.

Quels sont les obstacles à l’adoption d’outils d’observabilité ?

Alors que les arguments en faveur d’outils d’observabilité semblent si solides, pourquoi tant d’entreprises ne les ont-elles pas encore adoptés ? D’autant plus que, selon une étude de SolarWinds, les pannes et autres temps d’arrêt peuvent coûter aux entreprises 13,7 millions de dollars par an. En réalité, de nombreuses entreprises n’en sont encore qu’au début de leur parcours d’adoption de l’observabilité. Et si de nombreux dirigeants ont la volonté d’opérer les changements nécessaires, des difficultés importantes peuvent gêner leur progression.

Dans certains cas, une « résistance culturelle » au changement peut entraîner le rejet d’une nouvelle approche. Les responsables informatiques peuvent préférer s’en tenir à ce qu’ils connaissent plutôt que d’essayer un outil inconnu. Cela peut être dû à un manque de communication, à des préoccupations concernant les ressources ou à un besoin de compétences et de formation supplémentaires. Il est évident que dès que l’automatisation des tâches est abordée lors d’une discussion, la question préoccupante de la perte d’emploi qu’elle risque d’entraîner est inévitablement soulevée.

Ensuite, il y a la technologie elle-même. Il existe de nombreuses solutions d’observabilité. En règle générale, plus le choix est vaste, mieux c’est. Pourtant, dans ce cas, la multitude d’options disponibles peut compliquer la situation.Chacun de ces problèmes peut, à lui seul, empêcher l’adoption de l’observabilité en temps voulu. Confrontés simultanément à tous les problèmes, les services informatiques peuvent être incapables de prendre des décisions. Face à de tels défis, le plus simple est parfois de temporiser.

Dans l’étude de SolarWinds, plus de sept entreprises sur dix (72 %) ont déclaré que le rythme accéléré des changements technologiques, y compris les applications et les réseaux, posait problème, 58 % d’entre elles citant la complexité croissante des applications modernes. Un nombre similaire d’entreprises ont déclaré que les angles morts en matière d’observabilité des réseaux modernes d’aujourd’hui, y compris le cloud, les tunnels et les bases de données, compliquaient les choses. Dans le même temps, plus de la moitié des entreprises interrogées (52 %) ont déclaré que le manque de ressources budgétaires pour financer l’observabilité représentait un défi majeur.

Atouts considérables 

Pour les entreprises qui surmontent leur « paralysie décisionnelle », les atouts sont considérables : l’observabilité favorise l’automatisation, freine la prolifération des outils et donne une visibilité complète, sur un écran unique. Selon l’enquête, les entreprises qui ont adopté des outils d’observabilité ont constaté une amélioration de 233 % de la remontée automatique des tickets de gestion des services informatiques (ITSM) ou de l’assistance technique. Elles ont également enregistré une augmentation de 213 % des xperformances en termes de résolution automatique des alertes simples.

Le message est clair. En accélérant la collecte d’informations, en améliorant l’intégrité des données et leur résilience, en implémentant l’automatisation et en réduisant l’erreur humaine, le tout dans le respect des réglementations liées à la confidentialité des données, l’observabilité peut jouer un rôle crucial en garantissant la fourniture efficace de services numériques à une époque où la complexité informatique ne cesse de croître.


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