Pour Microsoft, difficile de refaire surface avec ses tablettes si on en croit le document financier destiné à la SEC (le gendarme de la Bourse américaine) que l’entreprise de Redmond vient de lui transmettre.
Un document qui indique que Microsoft a pour l’heure engrangé 853 millions de dollars de revenus de son activité tablettes au cours de son année fiscale close le 30 juin. Soit nettement moins que cette activité lui a coûté.
Dans le même document destiné à la SEC, l’éditeur de Redmond reconnaît « une augmentation des coûts de 1,6 milliard de dollars liée aux produits Surface et Windows 8 » dont 900 millions de dollars de charge pour ajustement des stocks de la Surface RT. Sans compter les 898 millions de dollars de dépenses marketing et de commercialisation autour de Windows 8 et des tablettes estampillées Surface.
Reste que Microsoft ne fournit pas de précisions quant au nombre de Surface vendues, et encore moins bien entendu le distinguo entre les différents modèles commercialisés, RT et Pro notamment.
Rappelons que les tablettes Surface sous architecture Intel et les RT, sous Windows RT pour architecture ARM, ont été lancées en octobre 2012, tandis que la Surface Pro Windows 8 fait son apparition sur le marché en février 2013.
Avec les Surface, Microsoft entendait – et semble entendre toujours – concurrencer les iPad d’Apple (et dans une moindre mesure l’armada des tablettes sous Android) en adoptant un modèle totalement intégré combinant offre matérielle et logicielle émanant d’un fournisseur unique…
Le modèle ne semble pas avoir généré l’engouement attendu par Steve Ballmer et ses équipes…
Microsoft revendique cependant la vente de quelques 900 000 tablettes Surface au premier trimestre 2013. Soit 1,8% du marché des tablettes, selon IDC.
Pour le deuxième trimestre 2013, le cabinet Strategy Analytics estime à 2,3 millions le nombre de tablettes sous Windows 8 et RT vendues dans le monde (Surface et autres). Soit 4,5% du marché. Loin derrière les 34,6 millions de tablettes Android (67% du marché) et les 14,6 millions d’iPad (28,3%) mais devant les 100 000 Playbook de Blackberry qui ont clairement perdu la partie sur ce segment de marché.
« Un modèle verticalement intégré, dans lequel une seule entreprise contrôle les éléments matériels et logiciels d’un service, a été couronné de succès avec certains produits tels que les ordinateurs personnels, tablettes, téléphones portables, consoles de jeux et les lecteurs de musique numérique, commente Microsoft dans le document pour justifier sa stratégie. Les concurrents qui poursuivent ce modèle génèrent également des revenus à partir de services intégrés à la plateforme matérielle et logicielle […]. »
Malgré l’écart séparant Microsoft de ses concurrents en termes de base utilisateurs, la firme de Redmond affirme qu’elle va poursuivre ses efforts (à commencer par l’arrivée prochaine de Windows 8.1) et prévient que les investissements nécessaires continueront d’augmenter les coûts des ventes et de réduire les marges d’exploitation.
Il va falloir du temps et beaucoup de courage à Microsoft pour remonter la pente… et revenir à la surface !
L’intégration des solutions Splunk sur la plateforme Microsoft Azure ouvre de nouvelles opportunités pour les…
Une tribune libre de Jan Gabriel, Directeur Alliances & Marketing, ITS Integra 2024 est malheureusement une…
Le marché de la cybersécurité continue de se transformer à un rythme effréné, poussé par…
Barracuda, spécialiste des solutions de cybersécurité « cloud-first », lance sa Partner Sales Engineer Community.…
La plupart des entreprises continuent de remplacer leurs équipements (ordinateurs, tablettes, smartphones) selon des cycles…
Westcon-Comstor poursuit sa transition vers un modèle basé sur des revenus récurrents, s'appuyant notamment sur…