A la faveur de la publication de ses résultats trimestriels, le spécialiste de la sécurité a annoncé un changement de tête au sommet de son organisation. Enrique Salem, jusqu’alors Président et CEO, est remercié après près de 20 ans au sein de Symantec au profit de Steve Bennett qui cumule avec son poste de Président du Conseil d’Administration de la firme américaine.
Après 19 ans de bons et loyaux services au sein de la société, Enrique Salem n’est plus le Président et CEO de Symantec. Il a donc été remplacé par Steve Bennett qui reste en parallèle Président du Conseil d’administration du spécialiste de la sécurité.
Un changement qui a été jugé nécessaire par le comité directeur confronté à des résultats plutôt médiocres.
Steve Bennett, 58 ans, a été investi sans délai au poste de CEO, suite à l’éviction d’Enrique Salem à l’initiative du conseil d’administration qui s’est prononcé par un vote le 24 juillet dernier.
Après une longue expérience en tant que directeur technique et commercial chez General Electric, Steve Bennett avait rejoint la société Intuit (logiciels de comptabilité pour particuliers et PME) en l’an 2000, afin d’en être son PDG, poste qu’il a occupé pendant près de huit ans.
Entré au conseil d’administration de Symantec en février 2010, il en était devenu le président l’année suivante. Steve Bennett, qui s’est confié à Reuters, se donne 3 à 4 mois pour redessiner la stratégie commerciale de Symantec en s’appuyant sur un trio composé des employés, des clients et des partenaires.
Bennett souhaite adresser des signaux positifs aux actionnaires, afin de « stimuler la création de valeur et leur en faire bénéficier sur le long terme ». Il ajoute que « la société a des actifs, des réserves et des compétences, mais [qu’elle] n’a pas su les mettre à contribution pour en exploiter l’opportunité. »
Les observateurs signalent le rachat en 2004 de l’éditeur Veritas (pour 13,5 milliards de dollars) n’a pas eu l’effet escompté, que Symantec a cumulé plusieurs résultats consécutifs décevants. Les plans de Steve Bennett pourraient du reste impliquer une scission de la division Veritas, voire des activités grand public fructueuses avec en première ligne l’antivirus Norton.
Les marchés ont positivement réagi à l’annonce de la nomination de Bennett. Le soir même, en fermeture de séance à New York, le titre boursier de Symantec s’affichait en hausse de 13%, à 1,78 dollars.