C’est par voie de communiqué que l’enseigne, propriété d’Hugues Mulliez, a fait connaitre sa décision de jeter l’éponge et de tenter une revente globale de Surcouf. Il explique : « La «dégradation du chiffre d’affaires, [affectant] directement la trésorerie, additionnée à la non-réalisation des cessions partielles, nécessite de mettre en place une procédure de cession totale de l’entreprise, validée par le tribunal de commerce ce mercredi.»
Dans un premier temps, le groupe avait pensé céder seulement trois de ses magasins : à Paris (Haussmann), Bordeaux (Mérignac) et Lille (Molinel). Hugues Mulliez n’a pas réussi dans cette entreprise. Il précise : « malgré de nombreux contacts et échanges avec de potentiels repreneurs, le délai court imparti et la complexité des cessions de baux n’ont pas permis de répondre à nos attentes notamment en terme de préservation d’emplois.»
Il ajoute : « Cette opération de cession de l’entreprise a pour objectif de faire réussir le projet Surcouf en choisissant le meilleur repreneur pour l’entreprise. » Il se dit alors convaincu que «le concept Surcouf a sa place dans le paysage de la distribution de produits technologiques».
Eté meurtrier pour Surcouf ?
La justice a donné jusqu’au 5 juillet à d’éventuels repreneurs pour formuler leurs offres. Elles seront étudiées le 26 juillet 2012 par le tribunal de commerce de Lille, avec – espère le groupe – une bonne nouvelle à la clé pour les salariés.
Cité par l’AFP, le représentant CFE-CGC et secrétaire du comité d’entreprise Olivier Chagnoux, a affirmé : «Au niveau des syndicats, on a toujours dit, quand on a eu la cessation de paiement et le redressement judiciaire, qu’il valait mieux vendre la totalité. Nous ne sommes pas enchantés, mais nous trouvons cette décision logique.», Il ajoute : «On attend un repreneur qui ait des idées, de l’argent et un management efficace pour faire durer Surcouf.»
A la suite de la rupture du crédit-fournisseur dont il bénéficiait, le groupe avait été placé en redressement judiciaire le 29 février dernier, après avoir essuyé en 2010 une perte nette de 20 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 160 millions d’euros, ce qui avait déjà conduit à la mise en œuvre d’un plan social et à la fermeture de deux de ses magasins.
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