De trimestre en trimestre, la FEVAD (Fédération des Entreprises du E-commerce et de la Vente à Distance) étudie à la loupe l’évolution de son secteur en France. Et depuis qu’elle a démarré cette étude, les chiffres sont perpétuellement en croissance.
Cette fois, crise oblige, allait-on assister au premier constat d’une stagnation de l’activité ou, tout du moins, à un ralentissement de la croissance du e-commerce dans l’hexagone ?
Que nenni ! La FEVAD annonce que la croissance s’est maintenue à un rythme soutenu au premier trimestre 2012. François Monboisse, son Président, qui a i
Marc Lolivier, de la FEVAD, qui prend sa suite au micro pour dresser un baromètre des ventes sur Internet, explique que ce sont pas moins de 104 000 sites de toutes tailles qui ont été étudiés. A noter qu’on retrouve dans le panel analysé11 sites spécialisés B2B dont quelques-uns dans l’IT.
Plus fort que la consommation en France…
Il en ressort qu’au cours du premier trimestre 2012 les ventes en ligne en France ont bondi de 24% (par rapport au même trimestre de l’année précédente), le nombre de transactions sur la période croissant lui de 30% ! En valeur, le montant des ventes sur Internet est estimé par la Fédération à 11 milliards d’euros sur la période (contre 8,9 milliards un an plus tôt). Un plus haut historique d’autant plus remarquable que le contexte général est au recul de la consommation des ménages; -2,1% sur T1 (-2,6% en mars). Source : Banque de France.
Mieux: le e-commerce continue d’attirer à lui de nouveaux types clients jusqu’ici plus ou moins rétifs… Ainsi, le nombre de français ayant acheté une ou plusieurs fois sur la toile au cours du premier trimestre 2012 a augmenté de 11%, soit 31 millions de cyber-acheteurs (source: Médiamétrie – Observatoire des Usages Internet). Et toutes les couches de la population sont donc désormais actives, comme en témoigne l’arrivée en force des 65 ans et plus, dont le nombre augmente de 22% !
En plus forte progression que dans le monde physique, la consommation en ligne voit également la fréquence d’achat continuer de croitre. Elle passe en moyenne à 5 achats par trimestre et par cyber-acheteur, contre 4 précédemment. Une progression que la FEVAD met notamment sur le compte d’une poursuite du développement de l’offre disponible en ligne.
Ainsi, le nombre de sites marchands a notamment cru au premier trimestre de 22%. Le chiffre global désormais évoqué par la FEVAD est de 104 100 sites e-commerce disponibles, établis en France ou couvrant l’hexagone, soit +18 800 par rapport à 2011 !
Petits bémols
Alors tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles pour le e-commerce ? Pas tout à fait… Quelques chiffres atténuent quelque peu l’enthousiasme général et les chiffres de croissance observés.
Ainsi, au cours du premier trimestre 2012, le panier moyen a-t-il baissé de 4% à 89 euros, contre 92 euros un an plus tôt au cours du même trimestre. Et la FEVAD ne se cache pas derrière son petit doigt: elle observe qu’il s’agit là du niveau le plus bas enregistré depuis 2009 ! Elle modère cependant ce propos en ajoutant que cette baisse se retrouve compensée en partie par la hausse du nombre de transactions par acheteur.
Pas de quoi rester de glace, d’autant qu’un autre indice, l’indice iCE40, qui mesure la croissance des sites leaders du e-commerce hors marketplaces (le pendant du CAC40 pour la Bourse si l’on veut) s’avère lui très positif. Il augmente de 10% par rapport au premier trimestre 2011.
Quels secteurs tirent leur épingle du jeu ?
De tous les secteurs s’adonnant peu ou prou au e-commerce, ils sont deux à tirer drastiquement la croissance vers le haut. A savoir la mode et l’habillement qui enregistre un +14% (avec notamment une période des soldes qui fut très positive), et le marché du tourisme à +12%.
Les ventes high-tech et électroménagers ne sont pas à si belle fête, même si elles progressent de 5%, dans un contexte de recul général du marché de l’EGP: -8% sur T1 (source: Banque de France). Le B2B reprend lui un peu du poil de la bête. Les ventes aux professionnels progressent ainsi de 9% après une année 2011 tout à fait insuffisante !
Conclusion de Marc Lolivier: « La croissance de l’iCE continue, avec toujours de grands acteurs forts mais dont la part relative tend à diminuer. En revanche, nous n’avons pas observé de creux dans l’activité, comme on avait pu le faire en 2009, au cœur de la crise« .
Un Marc Lolivier qui relève en outre que le taux de transformation des sites (achats/visites) reste bon: « Il est de 2,4%, dans la tendance de T1 2011 explique-t-il » (attention ce chiffre ne concerne que les sites B2C de l’indice iCE).
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