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Actualités: ENTREPRISE

Les micro-serveurs de SeaMicro dans l’escarcelle d’AMD

AMD n’a pas franchement aggravé son bilan carbone pour racheter SeaMicro. Cette startup de 40 salariés, conceptrice et fabricante de micro-serveurs, est située à quelques encablures du siège d’AMD, à Sunnyvale, CA. Andrew Feldman, son CEO, doit prendre la direction générale de la division Data Center Server Solutions d’AMD née de ce rachat.

Intel trompé et humilié ?

Ce faisant, AMD accède, via un chèque de 281 millions de dollars (le reste est effectué par échange d’actions), à un domaine prometteur (celui des micro-serveurs) au nez et à la barbe d’Intel, dont SeaMicro était l’un des partenaires technologiques les plus proches.

Le rachat offre un accès immédiat à AMD sur une race de serveurs à haute densité et  basse consommation énergétique. Des serveurs présentés de ce fait comme idéaux pour les applications de type Cloud et qu’Intel aurait un temps regardés de près…

Agnostiques côté OS (système d’exploitation), les serveurs rachetés par AMD sont « plug-and-play » et prennent place dans des tours (cubes) qui peuvent équiper les datacenters.

Apparemment, la marque SeaMicro devrait perdurer et ses produits continuer d’être distribués sous cette marque. Cependant, il y a fort à parier qu’AMD a racheté avant tout cette startup pour mettre la main sur sa technologie. Technologie susceptible d’être proposée sous licence à des fabricants tiers afin qu’ils puissent construire leurs propres micro-serveurs.

« SeaMicro possède une technologie éprouvée, qui a montré ses capacités sur le plan de la consommation d’énergie et du coût global sur des sites de clients importants. Cette propriété intellectuelle est très intéressante pour nous», a du reste commenté Lisa Su, vice-présidente senior et DG de la division produits chez AMD.

La surprise n’est pas venue de l’annonce du rachat en tant que tel, mais bien du repreneur. Car  SeaMicro entretenait des liens très étroits avec Intel et avait jusqu’ici doté ses micro-serveurs de processeurs Intel Xeon, voire même pour certaines références de processeurs Intel Atom.

En l’absence de réaction officielle d’un porte-parole, on peut penser qu’Intel « doit l’avoir mauvaise », les deux entreprises ayant il y a peu tenu de concert une conférence de presse au cours de laquelle la firme avait vanté les mérites des solutions de SeaMicro.

Ce, même si AMD semble prêt à poursuivre (mais pour combien de temps ?) des serveurs à base de chips Intel. Propos confirmé par Lisa Su qui s’est néanmoins empressée d’ajouter que « d’ici la fin de cette année, AMD livrera ses premiers serveurs SeaMicro basés sur des processeurs Opteron. »

Crédit photo: AMD

Gérard Clech

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