Ils sont là ! smartphones, tablettes, hybrides… A grand renfort de marketing, ils envahissent nos espace personnels (salons, poches…). La suite logique ? Vos bureaux bien sûr. Alors, bienvenu dans l’ère « Post PC » ? Pas si sûr…
Une tribune de Bruno Cozanet, Manager de SterWen
… Pas dans l’immédiat, en tout cas. Les faits sont là. Il ne s’est jamais autant vendu de PC au niveau professionnel (9,3% de croissance pour le marché PC source: Gartner). Les grands perdants sont les notebook, mais si, souvenez vous, l’eldorado précédent ; ces petits PC aussi peu chers que peu performants, légers, autonome, avec des usages un peu limités… Ca ne vous rappelle rien ?
Nous observons ainsi chez nos clients de grands projets de renouvellement des postes de travail par nos traditionnels PC. Ces grands projets de plusieurs dizaines de milliers d’unités. Certes, ces sociétés ont un existant important à gérer, ce qui diminue leur marge de manœuvre. Pour autant, elles ont toutes lancé à grande échelle des déploiements divers (notamment sur les clients légers, et les tablettes pour certaines catégories de personnel). Et pourtant… entre ROI moins intéressants que prévus et difficultés techniques (temps de réponse par exemple), les études d’opportunité et les retours d’expériences préconisent généralement le maintien des PC.
En effet, en une quinzaine d’année, le marché et le PC lui même ont atteint une maturité que les autres supports vont mettre encore un peu de temps à rattraper : performance, confort, intégration à l’écosystème (gestion du parc, intégration aux infrastructures…).
Force est de constater que tablettes et PC occupent pour l’instant des marchés et répondent à des usages différents. Par la diversité des tâches réalisables, les PC visent la production. Ils associent productivité et la polyvalence. De l’autre côté, les tablettes sont encore restreintes à un usage mobile, nomade, spécialisé sur quelques tâches : email léger et consommation d’information (internet, documents…).
D’un point de vue économique, les « thin client » et VDI nécessitent un investissement important avec des retours sur investissement divers suivant les cas (stockage, serveurs, réseau). Ils sont aujourd’hui plutôt réservés à certaines catégories d’usage et cohabitent systématiquement avec des PC dans toutes les grandes sociétés.
En réalité, cet engouement spécifique pour les tablettes est l’émanation de deux facteurs principaux : la prise de pouvoir des utilisateurs dans les choix IT et une vraie tendance de fond sur la simplicité et la facilité d’accès qui ne concerne pas encore tous les usages
Ces nouveaux outils sont l’émanation d’un phénomène pas si nouveau : la « consumérisation » de l’informatique. Aujourd’hui, ce sont les utilisateurs qui réclament l’intégration dans les systèmes d’information des périphériques qu’ils utilisent à titre personnel. L’exemple de l’iPhone plébiscité par les comités de directions de nombreuses sociétés peu après sa sortie alors que les offres concurrentes (Blackberry) étaient bien supérieures d’un point de vue technique / intégration et même fonctionnalité (qui se souvient de l’absence de copier coller ?)… Messieurs les DSI, il faut s’y faire, les utilisateurs (consommateurs) prennent le pouvoir sur certains domaines technologiques !
Il ne s’agit bien sur pas de nier l’intérêt ou le potentiel de ces tablettes. Ils sont d’autant plus réels qu’ils sont le reflet des évolutions actuelles : connectivité permanente (3G intégrée), mobilité (petit format, légèreté, autonomie)… Ces outils sont même tout simplement issus de ces usages. La réelle question est : a quels besoins, professionnels, répondent-ils ? Pour l’instant, force est de constater qu’à part un certain nombre d’usage légers et / ou spécialisés (vente, email…) ils ne conviennent pas au plus grand monde.
Le déploiement de ces solutions est aussi lié à des questions auxquelles la plupart des grandes sociétés n’ont pas fini de répondre, principalement autour de la sécurité des données. Elles sont d’ordre concurrentiel (risque d’image en cas de vol de données, par exemple) mais aussi juridique (obligation de pouvoir justifier de la localisation physique des données dans certains pays, par exemple).
En conclusion, de même que les évolutions précédentes (Thin Client, VDI…), il est peu probable que les tablettes et autres smartphones ne remplacent les PC tels que nous les connaissons. Ce qui est sur, toutefois, c’est que dans un futur proche, les PC bénéficieront d’un certain nombre des avancées apportées par les nouveaux périphériques intelligents (tactile, simplification des interfaces, immédiateté). Ces derniers, trouveront, eux un segment a part, jusqu’à une probable hybridation et la naissance de produits qui vont s’adapter à votre usage, et non l’inverse.
A propos de Bruno COZANET, Manager pour SterWen
Bruno Cozanet a rejoint SterWen en 2006. Il pilote et intervient sur des missions variées orientées vers l’amélioration des performances de la DSI, pour des grands groupes. Il est notamment à son actif des projets autour des postes de travail, du pilotage de grands programmes ainsi que l’audit et l’optimisation des processus financier de la DSI
A propos du groupe STERWEN
SterWen, créé en 1996, est un groupe indépendant de conseil en management et organisation. Le cabinet propose à ses clients un accompagnement sur mesure dans leurs grands programmes d’évolution et de transformation, que ce soit dans des contextes de lancement d’activités, de fusions et de rapprochements, de rationalisation ou d’industrialisation, de maîtrise des risques et d’adaptation réglementaire.
La fin des PC ?
Ils sont là ! smartphones, tablettes, hybrides… a grand renfort de marketing, ils envahissent nos espace personnels (salons, poches…). La suite logique ? Vos bureaux bien sûr. Alors, bienvenu dans l’ère « Post PC » ? Pas si sûr…
Une tribune de Bruno Cozanet, Manager de SterWen
… Pas dans l’immédiat, en tout cas. Les faits sont là. Il ne s’est jamais autant vendu de PC au niveau professionnel (9,3% de croissance pour le marché PC source: Gartner). Les grands perdants sont les notebook, mais si, souvenez vous, l’eldorado précédent ; ces petits PC aussi peu chers que peu performants, légers, autonome, avec des usages un peu limités… Ca ne vous rappelle rien ?
Nous observons ainsi chez nos clients de grands projets de renouvellement des postes de travail par nos traditionnels PC. Ces grands projets de plusieurs dizaines de milliers d’unités. Certes, ces sociétés ont un existant important à gérer, ce qui diminue leur marge de manœuvre. Pour autant, elles ont toutes lancé à grande échelle des déploiements divers (notamment sur les clients légers, et les tablettes pour certaines catégories de personnel). Et pourtant… entre ROI moins intéressants que prévus et difficultés techniques (temps de réponse par exemple), les études d’opportunité et les retours d’expériences préconisent généralement le maintien des PC.
En effet, en une quinzaine d’année, le marché et le PC lui même ont atteint une maturité que les autres supports vont mettre encore un peu de temps à rattraper : performance, confort, intégration à l’écosystème (gestion du parc, intégration aux infrastructures…).
Force est de constater que tablettes et PC occupent pour l’instant des marchés et répondent à des usages différents. Par la diversité des tâches réalisables, les PC visent la production. Ils associent productivité et la polyvalence. De l’autre côté, les tablettes sont encore restreintes à un usage mobile, nomade, spécialisé sur quelques tâches : email léger et consommation d’information (internet, documents…).
D’un point de vue économique, les « thin client » et VDI nécessitent un investissement important avec des retours sur investissement divers suivant les cas (stockage, serveurs, réseau). Ils sont aujourd’hui plutôt réservés à certaines catégories d’usage et cohabitent systématiquement avec des PC dans toutes les grandes sociétés.
En réalité, cet engouement spécifique pour les tablettes est l’émanation de deux facteurs principaux : la prise de pouvoir des utilisateurs dans les choix IT et une vraie tendance de fond sur la simplicité et la facilité d’accès qui ne concerne pas encore tous les usages
Ces nouveaux outils sont l’émanation d’un phénomène pas si nouveau : la « consumérisation » de l’informatique. Aujourd’hui, ce sont les utilisateurs qui réclament l’intégration dans les systèmes d’information des périphériques qu’ils utilisent à titre personnel. L’exemple de l’iPhone plébiscité par les comités de directions de nombreuses sociétés peu après sa sortie alors que les offres concurrentes (Blackberry) étaient bien supérieures d’un point de vue technique / intégration et même fonctionnalité (qui se souvient de l’absence de copier coller ?)… Messieurs les DSI, il faut s’y faire, les utilisateurs (consommateurs) prennent le pouvoir sur certains domaines technologiques !
Il ne s’agit bien sur pas de nier l’intérêt ou le potentiel de ces tablettes. Ils sont d’autant plus réels qu’ils sont le reflet des évolutions actuelles : connectivité permanente (3G intégrée), mobilité (petit format, légèreté, autonomie)… Ces outils sont même tout simplement issus de ces usages. La réelle question est : a quels besoins, professionnels, répondent-ils ? Pour l’instant, force est de constater qu’à part un certain nombre d’usage légers et / ou spécialisés (vente, email…) ils ne conviennent pas au plus grand monde.
Le déploiement de ces solutions est aussi lié à des questions auxquelles la plupart des grandes sociétés n’ont pas fini de répondre, principalement autour de la sécurité des données. Elles sont d’ordre concurrentiel (risque d’image en cas de vol de données, par exemple) mais aussi juridique (obligation de pouvoir justifier de la localisation physique des données dans certains pays, par exemple).
En conclusion, de même que les évolutions précédentes (Thin Client, VDI…), il est peu probable que les tablettes et autres smartphones ne remplacent les PC tels que nous les connaissons. Ce qui est sur, toutefois, c’est que dans un futur proche, les PC bénéficieront d’un certain nombre des avancées apportées par les nouveaux périphériques intelligents (tactile, simplification des interfaces, immédiateté). Ces derniers, trouveront, eux un segment a part, jusqu’à une probable hybridation et la naissance de produits qui vont s’adapter à votre usage, et non l’inverse.
A propos de Bruno COZANET, Manager pour SterWen
Bruno Cozanet a rejoint SterWen en 2006. Il pilote et intervient sur des missions variées orientées vers l’amélioration des performances de la DSI, pour des grands groupes. Il est notamment à son actif des projets autour des postes de travail, du pilotage de grands programmes ainsi que l’audit et l’optimisation des processus financier de la DSI
A propos du groupe STERWEN
SterWen, créé en 1996, est un groupe indépendant de conseil en management et organisation. Le cabinet propose à ses clients un accompagnement sur mesure dans leurs grands programmes d’évolution et de transformation, que ce soit dans des contextes de lancement d’activités, de fusions et de rapprochements, de rationalisation ou d’industrialisation, de maîtrise des risques et d’adaptation réglementaire.