Le PDG de Software AG revient sur l’évolution de l’offre middleware, la demande de visibilité des entreprises et la valeur du cloud computing qui ne répond pas à tous les besoins.
Une interview de José Diz (Silicon & SiliconDSI)
Comment a évolué Software du mainframe jusqu’au BAM et à l’analytique ?
Dans les années 70, le métier originel de Software AG consistait à fournir les logiciels de base de données Adabas avec son langage Natural pour développer des programmes sur mainframe, comme alternative aux solutions totalement intégrées (matériel et logiciel spécifique à ce matériel) dominant jusqu’alors
En 2007, Software AG 2.0 : nous arrivons sur la couche middleware avec WebMethods (services Web, SOA…). Et en 2009, nous avons franchi l’étape Software AG 3.0 avec Aris qui intervient sur la couche supérieure de Gouvernance : PPM (Process Performance Management), BAM (business activity monitoring) ou Process Intelligence (PI). Désormais, nous pouvons couvrir l’ensemble du besoin des entreprises.
Quelles sont les attentes des clients d’un éditeur informatique parmi les leaders mondiaux ?
Après la différenciation du matériel et du logiciel sur les mainframes, le client/serveur a subdivisé la partie logicielle en données/logique applicative, puis métier/interface utilisateur. Par la suite, l’infrastructure matérielle distribuée a ouvert le champ à beaucoup plus de virtualisation.
Dans le même temps, la partie applicative a été scindée pour donner naissance à la couche des processus. Aujourd’hui, les entreprises réclament une meilleure intégration entre tous ces éléments, avec une gestion globale des processus métier concernés. Software AG propose donc des outils et des méthodes à la fois sur le middleware et sur les processus, qui sont désormais au cœur du système d’information.
Comment percevez-vous l’évolution du Cloud ? À quel besoin réel répond-elle ?
Toutes les entreprises n’utilisent pas le cloud, et certainement pas 100 % de nos clients. Cependant, le cloud peut se révéler un facilitateur pour ouvrir des applications de l’entreprise via des services Web, par exemple.
Toutefois, le « Core IT » ne peut pas migrer sur le cloud. De plus, ce dernier propose des processus et des fonctions de type standard. Or, pour se différencier face à ses concurrents, une entreprise nécessite du spécifique lié à ses spécialisations et à sa stratégie. Une logique métier propre, et non pas partagée avec d’autres entreprises ou des concurrents.
Ce dont les entreprises ont réellement besoin, c’est de visibilité. Elles disposent d’environnements complexes intégrant de multiples technologies. Et cela se complexifie encore lors des multiples fusions-acquisitions. C’est pourquoi nous proposons aux grandes entreprises, des fonctions de visibilité en temps réel (BAM, PPM…) avec une couche d’analyse leur apportant une réelle aide à la décision, à partir de leurs propres indicateurs de performances (PKI).
Pour les entreprises plus modestes, des ERP comme SAP suffisent généralement pour résoudre ces problématiques.
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