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HP EliteBook 8640p, un PC portable pour les pros (musclés…)

Tour du propriétaire, caractéristiques

Un ordinateur traditionnel reste, dans sa forme, un pavé a six faces. Autant d’opportunités pour HP de faire valoir le sérieux de sa gamme professionnelle. A l’avant, quatre diodes passeraient presque incognito. Elles impressionnent par leur discrétion. C’est tout juste si l’on parvient à les distinguer sous la lumière du jour. Un inconvénient qui sonnera comme un soulagement pour les noctambules. Ces derniers pourront utiliser leur ordinateur sans craindre le sempiternel éblouissement causé par certains voyants d’un brillant insoutenable.

De gauche à droite, ces quatre indicateurs précisent l’état de la connexion sans fil, la mise en veille, le niveau approximatif de charge de la batterie et l’activité du disque interne. Ils jouxtent deux haut-parleurs integrés en facade, au niveau du pavé tactile. A l’arrière, le port RJ11, généralement delaisse au profit du RJ45, fait son retour. Il permettra aux voyageurs ou encore aux journalistes de bénéficier des connexions RTC. A ses côtés, un port VGA et un Ethernet Gigabit laissent le panneau bien dégagé. Dommage que les vis de maintien du boîtier soient si visibles et finalement si disgracieuses.

C’est sur sa gauche que l’EliteBook est le plus fourni. La prise d’alimentation offre une connexion sûre, mais un coude au niveau du connecteur n’aurait pas été de trop. Cela aurait permis de libérer plus d’espace de travail. Couplé à deux ports USB, la fiche Firewire 800 constitue une excellente alternative, peut-être moins pertinente au vu du débit impressionnant du bus série a la norme 3.0. Il accueillera toutefois essentiellement du matériel d’acquisition vidéo et des disques durs externes. Concernant les emplacements USB, HP les a placés proches l’un de l’autre, rendant difficile leur utilisation conjointe dans certaines situations. Un désagrément rattrapé par l’excellente intégration du lecteur combo Blu-Ray / DVD, compatible avec une kyrielle de formats exotiques.

On notera par ailleurs la présence d’un slot ExpressCard, destiné à des modules aussi variés que des lecteurs d’empreintes digitales ou de cartes à puce. A l’opposé, face droite, un port Kensington fait son apparition. Il permet comme a l’accoutumée de sécuriser l’ordinateur grâce a un cadenas. La surface réduite qu’il occupe contraste en tout point avec la buse d’aération située juste en-dessous. HP n’a pas manqué de culot dans l’affaire. Gare à la poussière qui menace de s’y engouffrer. Très fourni en connecteurs, ce même côté droit accueille un troisième port USB, doté de la nouvelle technologie de rechargement de périphériques en veille et à l’arrêt. Il s’accompagne d’un port e-SATA réservé aux quelques médias de stockage compatibles. Fin de la visite avec les connecteurs jack désormais typiques des ordinateurs portables. L’un pour un casque ou une sortie de niveau ligne ; l’autre pour un microphone basse fréquence non amplifié.

Prise en main initiale

Agréable sensation au toucher du clavier. Une impression de durabilité se dégage au bout de quelques minutes de frappe acharnée. L’outil numéro un du professionnel a vraisemblablement de quoi l’accompagner pour un bon bout de temps. Sa durée de vie devrait s’élever à plusieurs dizaines de milliers de pressions. A moins que ces quelques éléments mal fixés dans leur logement n’aient raison de la sagacité de l’utilisateur. En effet, certaines touches, notamment centrales, ont cette fâcheuse tendance à se balader dans leur emplacement au gré du temps.

En conséquence, le clavier se révèle ô combien moins bruyant sur ses extrêmités qu’en son centre, où il intègre un capteur tactile de mouvement loin de remplacer un touchpad. Plus gênant qu’autre chose, ce composant d’un autre temps réduit la taille des trois touches qui l’entourent. Pour faire simple, chacune perd un morceau dans l’affaire.

Les repose-poignets sont bien étudiés et remplissent leur mission. En tandem avec le clavier, ils minimisent la fatigue de ce fameux canal carpien. A la longue, on a néanmoins tendance à ressentir une douleur, surtout lorsque Mère Nature nous donne de petites mains, peut-être un peu limitées pour atteindre sans mal les rangées supérieures.

Au chapitre des points faibles, impossible de passer outre ce pavé directionnel ramassé. Peiner pour accéder à des commandes pourtant basiques, est-ce vraiment le tribut à payer pour bénéficier d’une batterie de touches de fonction et d’un clavier complet à 86 touches ? D’autant plus que HP n’a visiblement pas trouvé la place pour offrir un pavé numérique digne de ce nom. Dernier grief, la position de la touche de fonction, labellisée « fn ». Elle se situe à l’emplacement habituel du modificateur « ctrl », ce qui oblige à revoir sa technique de frappe, sous peine de manquer ses copier-coller. Mais que cette inversion se fait fréquente sur les nouveaux laptops ! Enfin, une lampe adjointe au module webcam compense l’absence de rétroéclairage. En tant que Front Light (par opposition au Backlight), elle remplit correctement son rôle dans les endroits sombres. Et c’est ce qu’on lui demande.

Passons au touchpad, lui aussi non exempt de tout reproche. Il occupe pourtant une surface généreuse : ses quatre boutons inclus, il mesure les deux tiers du clavier en hauteur et un bon tiers en largeur. Malheureusement, le confort d’utilisation n’est pas à cette image. Son revêtement est tout sauf lisse. Il accroche, inexorablement, condamnant toute fluidité dans le déplacement. Et la précision de pointage s’en ressent. On a vite fait d’adopter une souris USB, même basique. Evidemment, les gestuelles tactiles en pâtissent. Le défilement à deux doigts (pas de molette virtuelle comme sur un nombre croissant de machines) est un cauchemar qui, de surcroît, nécessite un réglage aberrant de la sensibilité du touchpad. Pas plus de compliments à l’adresse des quatre boutons cliquables, lesquels s’enfoncent mollement, avec une conviction à peu près aussi minimale que celle d’un utilisateur forcément désabusé. On a vu diablement mieux.

Heureusement, ou pas, l’écran sauve la mise, dans une moindre mesure. Dès l’allumage, la dalle TN mate de 14 pouces paraît bien sombre comparée à ses homologues. En revanche, la clarté et les détails sont au rendez-vous, tant que l’on ne pousse pas trop loin le processeur graphique. Le rendu est censé bénéficier d’un traitement anti-reflets. Le constat ne saute cependant pas aux yeux sans une analyse minutieuse qui mène à une conclusion univoque : inutile d’envisager une utilisation directement sous les rayons du soleil. Même à l’ombre, il faut redoubler de vigilance pour conserver un bon angle de vision.

Dès lors que l’on incline un tant soit peu le panneau, ou que l’on s’en décale légèrement, il devient ardu de distinguer, dans un premier temps, les caractères. Plus l’on va et plus les formes se dilatent, laissant place à des aberrations chromatiques. Tout ceci alors que l’on n’applique qu’une inclinaison d’une cinquantaine de degrés. Le résultat reste très supportable, mais se pose en inconvénient d’une telle technologie d’affichage, encore loin d’arriver à la cheville de l’IPS d’Apple. La donne change quelque peu pour la luminosité, acceptable a partir de 40% de son niveau maximal, et dont l’amplitude demeure convaincante quelles que soient les conditions d’éclairage.

Pour plus de pertinence dans le résultat, mieux vaut privilégier un réglage manuel. Le capteur de lumière extérieure n’est pas encore totalement au point. Il semble surtout favoriser les économies d’énergie, sans trop se préoccuper de la vue de l’utilisateur ni de la température des couleurs. En outre, si les charnières semblent parées pour subir les pires traitements, rabattre l’écran requiert une douceur certaine. En fin de course, le basculement s’accélère, quand bien même l’on diminue la pression. Violents du poignet, s’abstenir.

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Damien Fleurette

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