« Nav7, on l’a annoncé en avril dernier, sera le premier ERP maison à basculer résolument dans le cloud, explique-t-il. Il ne pouvait rester dans le ‘On-Premise’ car nous sommes là en présence d’une question d’usage et de complémentarité avec toutes nos autres solutions (Lync, Sharepoint, la BI, etc.) L’avantage pour nous c’est, in fine, de proposer pour une solution tous les types d’usages possibles. Et le CRM et l’ERP sont plus que jamais des « drivers » clés pour pousser les clients et leurs applications critiques dans le nuage. »
Faut-il pour autant se polariser sur le mode de diffusion d’une application au détriment de ses aptitudes fonctionnelles ou de ses fonctions métier ? « Vous avez raison, répond-il, quand nous rencontrons les clients, on parle de leur métier, pas des moyens techniques à mettre en œuvre. D’où du reste l’intérêt de les affranchir un peu de l’aspect technique, en nous tenant à leurs côtés pour qu’ils entrent plus rapidement et sans trou d’air dans le nuage. »
AX 2012, tel qu’il a été présenté en images à la Keynote du deuxième jour, bénéficiera d’une couverture fonctionnelle élargie. « Ce sera pour les partenaires, indique Alexandre Oddos, une possibilité d’aborder de nouveaux marchés et de mieux répondre à leurs clients. Notez que ce sont les ISV qui se sont montrés pour l’heure les plus fervents, ils arrivent en masse séduits qu’ils sont par la puissance de la solution. »
Et quid des moyens mis en œuvre chez Microsoft pour répondre à une vague prévisible d’adoption par le mid market notamment ? « Le renforcement de notre structure et de nos équipes est en cours, au sein de la division MBS. Et nous avons réalisé des investissements en commun entre divisions (MBS et MCS) afin de lancer un centre d’excellence. A terme, 30 personnes travailleront en son sein (pour l’instant elles sont 12). Et l’ensemble composé de consultants sera là pour permettre la structuration de nouveaux projets AX et CRM, en avant-vente comme dans la partie ‘Delivery’ »
Croyance et réalités du terrain
Mais quels arguments peuvent être invoqués par Microsoft pour abattre les nombreux doutes qui subsistent encore dans l’arrivée de l’ERP au sein du Cloud ? « Aujourd’hui, concède Alexandre Oddos, il est vrai que beaucoup d’entreprises ne conceptualisent pas encore l’intérêt d’une bascule dans le Cloud. Mais, en revanche, dès lors qu’il y a une démarche de verticalisation, ça frémit, ça donne un sens… La richesse apportée par le mode Cloud pousse à son adoption rapide, d’autant qu’elle s’accompagne d’une grande simplicité d’approche. »
Il ajoute : « Notre vision, chez Microsoft, est encore une fois qu’un seul code de développement doit exister mais plusieurs façons d’y accéder, au gré de la volonté et des besoins (ou des craintes) du client (Cloud, On-Premise, hébergé). Et la bascule d’un mode dans l’autre doit se montrer très simple. »
En termes de chiffres, Dynamics revendique plus de 2 200 clients NAV en France à ce jour et environ 450 clients sur AX. L’objectif ? Entre 350 et 400 nouveaux clients d’ici 2012, avec une répartition différente : 2/3 de NAV et 1/3 d’AX, toutes versions confondues.
Du coup, l’année fiscale qui démarre doit donc permettre l’arrivée de NAV dans le Cloud et doit permettre à Microsoft de faire passer un message : la collaboration au sein du nuage de NAV avec les autres outils maison d’ores et déjà intégrés dans le Cloud.
Quand on demande alors à Alexandre Oddos quel doit être dans ce cadre le rôle réservé aux revendeurs, distributeurs et autres partenaires, il répond : « Ma plus grande priorité et mon ambition est de restaurer la confiance en travaillant vraiment à l’érection d’un mode win-win, avec l’appui de partenaires désireux de s’engager vraiment et plus rapidement. Ils auront une valeur d’exemple pour le reste des troupes des partenaires. Les GSI (intégrateurs globaux), les RSI (Regional Strategic Integrator), d’autres éditeurs et les pure players sont nos cibles prioritaires. »