Seagate rachète à Samsung son département disques durs pour 1,4 milliard de dollars

Le Wall Street Journal évoquait dimanche dernier la « possibilité » pour Samsung de se désengager du marché des disques durs pour recentrer ses activités sur d’autres secteurs. Précédée par une rumeur persistante, l’information est désormais officielle (elle a été confirmée par Samsung)!

L’affaire a été rondement menée entre la firme sud-coréenne et Seagate, ce dernier évoqué de façon persistante comme le repreneur « le plus probable ». Le « deal » prévoit que l’entreprise américaine lui donne 45,2 millions de titres, pour l’équivalent de 687,5 millions de dollars (soit un peu moins de 10% de son capital), le reste de la somme évalué à 1,4 milliard de dollars étant fourni « en cash ».

L’accord doit bien entendu être validé auprès des organismes régulateurs et de contrôle des opérations en bourse, mais tout devrait être finalisé d’ici fin 2011 au plus tard.

Un accord qui satisfait tout le monde

Côté Seagate, la fusion de sa division disques durs avec celle de Samsung, lui permet de se rapprocher un peu du leader actuel, WD (ex-Western Digital) devenu hégémonique depuis son rachat des disques durs Hitachi il y a un peu plus d’un mois (voir notre article en date du 9 mars).  Il reste cependant « à distance » avec environ 40% de PDM contre presque 50% pour WD.
Mais l’accord signé entre les deux S va plus loin qu’un simple fusionnement des gammes… Loin s’en faut. Ainsi concerne-t-il aussi les brevets et la garantie d’approvisionnement de Seagate en mémoire flash de type NAND. Un type destiné à équiper ses propres disques SSD.

Pour Samsung, outre un recentrage sur ses activités à fort rendement et plus orienté EGP et mobilité, la signature de l’accord lui « offre » un siège au conseil d’administration de Seagate, tout en conservant un œil sur l’élaboration de ses produits de stockages pour les entreprises.