Ricoh, en partenariat avec IDC, a lancé en novembre dernier un livre blanc sur les MPS peu de temps avant l’évocation de son inflexion stratégique vers le service… Une publication notamment commentée par Elie Choukroun, Directeur Marketing en France (voir dans ce dossier).
« Au cours de ces dernières années, expliquent Ricoh et IDC, les cadres dirigeants de nombreuses sociétés ont été contraints de mettre en place des mesures de réduction des coûts liées à un climat économique et social difficile. Mais comment ? »
De concert, les deux sociétés ont donc mené une étude auprès de 477 entreprises européennes de plus de 250 salariés qui utilisent ou ont des réflexions sur les MPS (Managed Print Services) et décryptent ainsi les enjeux de ce marché à fort potentiel de croissance.
L’étude fait apparaître certaines tendances inquiétantes concernant la déperdition de productivité liée au temps perdu à chercher des informations dans l’entreprise. Elle révèle que les collaborateurs passent en moyenne 7,4 heures hebdomadaires à "rechercher des informations sans les trouver" et à "reformater des données à partir de plusieurs sources". Le temps correspondant à ces pratiques inefficaces représente presque 12 000 dollars par employé et par an, calculé sur la base d'un salaire moyen !
Dans une Europe sortant difficilement de la récession, les grandes entreprises européennes ont tendance à s’associer à des fournisseurs de services d’impression afin de réduire leurs coûts. Au cours des dernières années, les services de type MPS (services managés) ont donc connu une forte progression sur le marché de l'impression et de la numérisation de documents. Les données actuelles d'IDC indiquent du reste que le marché des MPS en Europe de l’Ouest devrait continuer à croitre spectaculairement, avec un taux de croissance annuel moyen de 10,1% au cours des cinq prochaines années, passant de 2,7 milliards de dollars en 2009 à 4,01 milliards en 2014.
Pour les auteurs de l’étude, une mise en place réussie des MPS dépend de plusieurs critères fondamentaux : une méthodologie, un fort potentiel humain et technologique. Et Ricoh de rebondir sur cette idée en expliquant que, grâce à son approche “Outservicing”, son programme Managed Document Services va au-delà de ces fondamentaux en offrant un ensemble de services personnalisables qui rationalise l’impression et les processus documentaires ce qui doit permettre aux clients de se recentrer sur leur métier.
La firme nippone explique qu’en développant une approche d’audit axée sur les pratiques coûteuses des organisations, Ricoh permet à ses clients de réaliser des économies pérennes, de bénéficier d’une infrastructure de l’information réellement verte, d’offrir une flexibilité adaptée aux besoins d’agilité des entreprises. Elie Choukroun, le Directeur Marketing et Communication de Ricoh France (voir son entretien dans ces colonnes) déclare « nous fournissons une solution qui dépasse la seule technologie et qui prend en compte les aspects humains et pratiques pour garantir à nos clients une croissance de leur productivité et une vraie valeur ajoutée en interne ».
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C’est à l’occasion d’un grand rassemblement de la presse européenne à Londres (nous y étions), le 20 janvier dernier, que Ricoh par la voix principalement de son Président et PDG Europe, Simon Sasaki, a annoncé son engagement renforcé dans le domaine des services via un investissement exceptionnel de 300 M$ sur trois ans !
300 M$ portés au crédit de sa stratégie dans les services de gestion des documents (MDS) et qui s’accompagne d’un changement profond de son modèle économique, en direct comme en indirect, permettant à Ricoh de réaliser à l’horizon 2013 pas moins de 3,3 milliards de dollars dans le domaine.
Mutatis, mutandis
En préambule de son discours, Simon Sasaki, s’est exclamé : « Nous bouclons notre mutation en profondeur pour devenir un leader des services d’impression managés. Notre modèle de revenus a déjà évolué et notez que ce changement va s’accélérer ! D’ores et déjà je peux vous indiquer que la partie services représente environ 28% des revenus de Ricoh dans le monde !»
Ricoh n’est donc pas seulement un géant de l’impression et de la bureautique, il élargit son spectre d’activité pour atteindre d’ici 2013 plus de 3,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires dans MDS. A cette date, la part du CA mondial en matériels d’impression et bureautiques (copieurs, imprimantes, MFC, etc.) devrait atteindre 40% tout au plus.
L’indirect pas abandonné, loin s’en faut…
Même si une part substantielle de l’activité est et restera alimentée par les forces directes de l’entreprise, surtout sur le segment des grands comptes (« 30 000 personnes adressant des milliers d’entreprises dans plus de 180 pays », selon David Mills, VP exécutif des opérations en Europe), Ricoh ne néglige pas pour autant l’indirect (voir à ce sujet l’interview de Sophie Saguez, spécifiquement sur le marché français).
Pour la firme nippone, les partenaires représente un tiers de son chiffre d’affaires en Europe et même 40% de ses placements produits. Lors de la réunion plénière du 20 janvier dernier, Peter Takata, VP de la Division Impression & Global Marketing de Ricoh, a confirmé la volonté de la firme en la matière : « Nous avons besoin de ces partenaires et grossistes, et nous poursuivrons nos efforts en ce sens, par exemple en les aidant à se former à la vente de services via notre Académie (école de ventes). »
A quoi vont servir les 300 M$ ?
La somme est colossale, surtout sur trois ans. Et il faut bien comprendre que c’est un investissement supplémentaire à ajouter aux millions de dollars déjà dépensés dans MDS. Avec un tel investissement, l’idée est de développer les compétences en interne, mais aussi celles des partenaires, et peaufiner des offres complètes et « indétrônables », sans oublier le lancement de nouveaux outils de gestion des services via un Cloud à la hauteur du projet. Et puis l’idée est d’enrichir le portfolio des solutions proposées au marché en y ajoutant une forte dose de BPO (Business Processing Outsourcing) et en s’engageant plus fortement encore dans l’IT (des opérations de croissance externe à venir ?).
Une idée pas tout à fait folle, si l’on se souvient du rachat puis l’intégration de grands noms, comme la reprise de la division Print d’IBM conduisant à la création d’Info Print, celle de Carl Lamm en Suède en 2009, ou encore celle en 2008 d’Ikon, le leader mondial indépendant de la fourniture de services d’impression « live ».
Ce qu’il fallait retenir du discours de Simon Sasaki c’est la transformation du business de la firme et l’accélération du mouvement vers les services, la mise sur pied d’une expertise mondiale dans ces domaines avec l’idée que le futur et la réussite de Ricoh viendront essentiellement des services managés et conduiront au leadership de la firme à l’horizon 2013. Objectif : 3,3 Mds de dollars !
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