Par Rémi Gamel, Directeur Commercial Systancia
Au niveau technologique, les solutions de virtualisation bénéficient d’une réelle maturité qui leur permet de répondre à des problématiques complexes aussi bien en termes de publication d’applications que de virtualisation du poste de travail. L’on notera à ce sujet que les plates-formes du marché peuvent aisément gérer plusieurs centaines de postes et absorber facilement de nombreux déploiements en quasi temps réel et sans rupture d’exploitation.
Au-delà de la performance des technologies, l’essor des solutions de virtualisation dans le monde de la santé s’explique également par la réponse apportée aux contraintes métier de la profession. En effet, le secteur de la santé est particulièrement exigeant sur les notions de très haute disponibilité (un service des urgences doit fonctionner en 24/7/365), de mobilité ou encore d’authentification. La prise en compte de la dimension métier est donc fondamentale et explique en grande partie l’intérêt des DSI pour la virtualisation.
Quelques exemples suffisent à démontrer très pragmatiquement l’apport des technologies de virtualisation. Prenons les aspects liés à la mobilité et à l’authentification. Ces thématiques représentent de fortes contraintes pour le métier et restent incontournables dans le processus de travail quotidien de l’ensemble des professionnels de santé. Concrètement, grâce à la virtualisation, il est possible de s’affranchir des contraintes du poste de travail fixe. Ainsi, en combinant technologies de virtualisation et processus d’authentification (cartes à puce, badge sans contact…), il est possible de débuter un travail sur un poste sans avoir à saisir son mot de passe (mode SSO), de s’éloigner du poste et de reprendre automatiquement le travail en cours sur un autre poste..
Un tel processus permet bien entendu de garantir l’intégrité et la confidentialité des données patients : pas de stockage local… Il s’agit simplement de fournir un point d’accès ! Par voie de conséquence, cela permet également de déployer au niveau hardware de simples clients légers moins chers et moins énergivores que des stations de travail traditionnelles.
Au-delà de cet élément, nous pouvons également expliquer l’essor des technologies de « virtualisation du poste de travail » par leur simplicité de déploiement et d’administration. Depuis un point unique, l’administrateur peut déployer des configurations sans se déplacer et garantir une parfaite cohérence sur son parc. La création de « masters » ou modèle de configuration est recommandée pour gagner du temps dans le déploiement de nouveaux PC.
Ces premiers éléments montrent à eux seuls en quoi la virtualisation permet aux professionnels de santé de se moderniser. Bien entendu, d’autres données viennent également positionner la virtualisation comme un « must have » dans l’industrie de la santé. A y regarder de près, au-delà des grands projets particulièrement médiatisés, nous devrions voir, à court terme, la virtualisation se diffuser massivement auprès de structures de santé plus petites. Des projets passionnants sur lesquels il conviendra de revenir à moyen terme.