La dernière étape de la virtualisation
La virtualisation a constitué l’une des évolutions les plus marquantes de l’année écoulée. Elle continuera à influer sur l’évolution de l’informatique en 2011. Partout dans le monde, les entreprises profitent des avantages de la virtualisation en réduisant le nombre de serveurs de leur environnement. Si elle réduit le coût des serveurs, les entreprises se rendent compte qu’en même temps elle augmente les coûts de gestion. Aussi, en l’absence de plan de protection de ces environnements, elles risquent de ne pas rentabiliser complètement leur investissement.
De nombreuses entreprises sont persuadées que les données et les applications de leur infrastructure virtuelle sont protégées. Cependant, de nombreux DSI constateront que ce n’est pas le cas. L’adoption rapide de la virtualisation souffre en effet d’une implémentation fragmentée et d’une absence de standardisation. Tout au long de l’année à venir, cela risque de se traduire par des failles dans la sécurité et la sauvegarde des environnements virtuels. Selon une nouvelle enquête de Gartner, 67 % des sociétés consultées ont déclaré que la virtualisation des serveurs constituait les premiers investissements technologiques de 2011. En outre, la possibilité de sauvegarder et de restaurer les applications et les données des environnements physiques et virtuels au moyen d’une solution unique aidera les entreprises à réduire les coûts et la complexité de leur système informatique.
Vulnérabilité de la reprise après incident dans les environnements virtuels
Le nombre d’applications et le volume de données des environnements virtuels vont augmenter notablement en 2011. De ce fait, il sera impératif de disposer de solutions de reprise après incident capables de protéger ces applications. L’enquête 2010 de Symantec sur la reprise après incident a montré que les possibilités d’amélioration ne manquent pas : à peine plus de la moitié des données des systèmes virtuels est sauvegardée régulièrement. La plupart des sociétés consultées ont déclaré que la virtualisation les avait conduites à réévaluer leur plan de reprise après incident. Leur plan actuel ne protège en effet que 40 % de leurs environnements virtuels.
En cas de désastre, 60 % des données stockées dans des environnements virtuels risquent d’être irrécupérables si l’entreprise a négligé d’implémenter des technologies de protection adéquates. Les clients exigent que les machines virtuelles soient aussi bien protégées que les environnements physiques. En conséquence, les entreprises doivent impérativement mettre en œuvre des technologies de reprise après incident, afin de protéger leurs données stratégiques dans les environnements virtuels, qu’il s’agisse de risques ordinaires ou de désastres majeurs.
Reprise du contrôle de la conservation des données
En 2011, les responsables du stockage doivent abandonner les méthodes « paperassières » et classer les informations les plus importantes dans des catégories. Le volume quasiment illimité des données à conserver fait exploser le coût du stockage, la durée des opérations de restauration et les problèmes d’inventaire dans les entreprises, quelle que soit leur taille. Selon l’enquête 2010 de Symantec sur la gestion de l’information, 87 % des sociétés consultées estiment qu’une stratégie de gestion de l’information permettrait de supprimer les données inutiles. Cependant, elles ont également indiqué que 75 % des sauvegardes ont une durée de vie illimitée ou font l’objet de contraintes légales, tandis que 40 % ne sont même pas utiles en cas de litige. En 2011, les entreprises seront amenées à réévaluer leurs besoins de conservation des données et à automatiser leur stratégie en la matière. Elles pourront ainsi limiter les sauvegardes à 30-60 jours, archiver les données à conserver durablement et supprimer tout le reste.
Montée en puissance du stockage dans le cloud
En 2011, le cloud computing va changer considérablement la donne dans le domaine des services. La plupart des entreprises profiteront des clouds publics et privés dès que ceux-ci offriront la haute disponibilité requise. Au moment où nous abordons 2011, les entreprises souhaitent pouvoir gérer les ressources de stockage sans se préoccuper de savoir si elles sont locales, couvrent plusieurs sites, le monde entier ou si elles sont en ligne. Des outils facilitant la gestion de cet environnement de stockage complexe verront le jour. Ils aideront les DSI à mieux comprendre et cerner les informations nécessaires sur les données non structurées de cet environnement. Ils pourront ainsi profiter pleinement du cloud computing et générer intelligemment les rapports demandés par la direction.
Ce modèle d’archivage hybride permettra également aux entreprises de recourir à des services de messagerie hébergés tout en conservant leurs archives dans leurs locaux pour éviter de subir le coût du processus d’inventaire, préserver un accès strict aux données, définir qui peut faire des recherches et où les demandes doivent être envoyées.
Le droit de choisir : serveurs dédiés, logiciels et cloud computing
Les logiciels resteront le moteur de l’innovation, mais 2011 verra apparaître de nouveaux modèles de distribution répondant à la nécessité, pour les clients, de faciliter les opérations informatiques. Le cloud computing, les services hébergés et les serveurs dédiés, par exemple, représentent des modèles de distribution de plus en plus attrayants par leur flexibilité et leur facilité de déploiement. En 2011, les entreprises optimiseront leur agilité, leur technologie et leur système de stockage grâce à des systèmes unifiés et sécurisés, ainsi qu’à un accès de secours en ligne.
Consolidation et datacenter de nouvelle génération
La consolidation est une priorité pour l’industrie informatique. En 2011, les entreprises redéfiniront leur datacenter pour réduire les coûts tout en protégeant les données. Que cette consolidation implique un déménagement physique, la virtualisation, la mise à la réforme du matériel ou une combinaison quelconque de ces options, les entreprises devront gérer les risques et la complexité associés à la consolidation de leur datacenter. En outre, elles doivent veiller à ce que les données et les applications soient protégées et disponibles pendant le processus, afin d’éviter les interruptions de service imprévues et la perte de données. Au moment où nous abordons 2011, il ne fait aucun doute que la consolidation sera une priorité.
Réseaux sociaux
En 2011, le mode de collaboration dans la vie professionnelle est appelé à changer, car les entreprises ont commencé à mieux exploiter les réseaux sociaux pour améliorer la communication et la productivité à tous les niveaux. Cependant, les départements informatiques doivent également savoir comment protéger et gérer ces applications non standard pour la restauration et l’inventaire des données professionnelles communiquées par ces moyens. L’archivage des données des réseaux sociaux est appelé à prendre de l’ampleur lorsque les entreprises auront commencé à les exploiter pleinement. Cet archivage devrait constituer une forme de contrôle en vue de réduire les risques pour les données.