Arguant du fait que ces logiciels présentent des vices cachés, exposant leurs utilisateurs à des risques accrus en termes de sécurité (virus, malwares et botnets) qui entraînent des vols ou pertes de données, ainsi que des usurpations d’identité, la firme de Redmond explique que l’étude montre une vraie prise de conscience des consommateurs quant aux dangers encourus. Ainsi, trois personnes sur quatre se disent préoccupées par la perte ou le vol de données.
Toujours selon l’enquête, 70 % des consommateurs interrogés pensent que les logiciels authentiques sont sûrs, stables et simples à mettre à jour, mais que la présence sur le marché de copies, souvent bien réalisées, implique un pourcentage élevé (la moitié des consommateurs) de sondés qui ne savent pas distinguer le vrai du faux.
Appuyant sa campagne anti-contrefaçon, qui passe notamment par un espace dédié de son site Web (www.microsoft.com/genuine/), Microsoft explique que les plaintes relatives à la contrefaçon sont devenues récurrentes, qu’en signalant les logiciels piratés les consommateurs prennent part à la lutte contre la contrefaçon, mais que les gouvernements et les acteurs du secteur informatique doivent également agir contre ce fléau.
Selon l’étude, 75 % des personnes interrogées demandent des moyens pour se protéger des logiciels contrefaits achetés en toute bonne foi. 65 % déclarent souhaiter une action des gouvernements. Et 72 % demandent que l’industrie du logiciel réagisse davantage.
« Les résultats de ce sondage montrent qu’il est toujours nécessaire pour les éditeurs de logiciels et les gouvernements de sensibiliser les consommateurs aux logiciels contrefaits » a déclaré la Business Software Alliance (BSA). « Les consommateurs ne veulent plus de logiciels contrefaits. Ils savent que c’est préjudiciable et que ces logiciels peuvent leur faire du tort. Mais ils ont besoin d’outils et de conseils pour se protéger eux-mêmes de ces risques. »
Selon les auteurs de l’étude, faire baisser de 10 points le taux de piratage en France permettrait d’augmenter l’impact économique et les recettes fiscales de 37%. Au-delà, les conclusions d’une précédente étude réalisée par la BSA et IDC au printemps derniers évoquent des conséquences positives sur l’économie de la réduction de la contrefaçon de logiciels. Qu’elle est de nature à favoriser une reprise des dépenses dans le secteur des nouvelles technologies et conformément au mécanisme du « cercle vertueux », qu’elle permet de créer des emplois et de produire des recettes fiscales supplémentaires. Ainsi, faire baisser de 10 points le taux de piratage des logiciels (qui s’élève à 40 % en France) permettrait de créer plus de 14 000 emplois dans le secteur, d’injecter 6 480 millions d’euros dans la nouvelle économie et de percevoir 2 401 millions d’euros [1] de recettes fiscales supplémentaires d’ici 2013. De plus, 82 % de ces bénéfices profiteraient à l’économie locale.
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