Steve Ballmer et Bob Muglia (responsable de la division serveur) ont ouvert, le 28 octobre et pour deux jours, les portes de la PDC 2010 (Professional Developer Conference). Non pas à Las Vegas ou à San Francisco comme de coutume, lieux susceptibles d’accueillir les 5 000 conférenciers que l’événement attire en moyenne, mais à Redmond au siège même de Microsoft où seul un petit millier de personnes triées sur le volet a pu assister à la prestation.
En contrepartie, les conférences étaient intégralement retransmises en ligne et en direct via une plateforme permettant aux internautes d’intervenir. Une plateforme bien évidemment développée avec les outils maison que sont principalement Silverlight, Windows et SQL Azure. Ainsi pas moins de 23 000 personnes (une centaine en France) ont eu accès aux discours depuis 250 événements dans le monde, ont pu suivre « en live » la keynote d’ouverture grâce au nouveau « player » de diffusion en haute définition.
Les principales annonces de l’événement ? Elles se concentrent autour de la mise en œuvre de la stratégie «3 écrans 1 nuage» adopté depuis 18 mois environ par Microsoft. Et puisque le web est le medium au coeur de cette stratégie, Redmond a annoncé la disponibilité de sa plate-forme Preview 6 d’Internet Explorer 9. Celle-ci donne accès, toutes les six semaines, aux dernières nouveautés apportées au navigateur pour les développeurs.
Rappelons qu’IE9, qui se distingue par le support de l’accélération graphique, le support du CSS3, l’apparition de balises sémantiques HTML5, etc., a été livré en version bêta mi-septembre. Depuis, le navigateur a été téléchargé 10 millions de fois selon l’éditeur. « C’est la version d’IE la plus téléchargée dans l’histoire de Microsoft », soutient Bernard Ourghanlian directeur technique et sécurité de Microsoft France qui s’est fendu d’un debriefing de l’événement pour la presse française. Encourageant pour la suite, même si aucune date n’est avancée pour la version finale…
Bernard Ourghanlian a également noté le joli succès de la trousse à outils de développement (SDK) de Windows Phone 7 (lancé le 11 octobre dernier en France) avec 1 million de téléchargements et a rappelé également les 240 millions de licences de Windows 7 distribuées en un an, avec prochainement à la clé l’arrivée du Service Pack 1. Bref, tout se présente pour le mieux pour le géant de Redmond, d’autant qu’il annonce en parallèle un premier trimestre fiscal 2011 à 16,20 milliards de dollars, en hausse de 25 % par rapport à 2009.
Plus de 20 000 clients Azure
Mais la direction de Microsoft a concentré l’essentiel de sa conférence d’ouverture sur Windows Azure, la plateforme as a service (PaaS) de développement et d’exécution des services et d’applications au sein du nuage, dans un contexte d’OS administré avec mise à jour automatique sous la responsabilité de Microsoft et des offreurs de service dans le Cloud.
L’éditeur revendique à ce jour dans le monde plus de 20 000 clients, qui font ainsi appel à ce modèle en ligne (y compris SQL Azure). Parmi eux, la société de production de films d’animation Pixar (le Monde de Némo, Toys, les Indestructibles, etc.) qui s’appuie sur Azure pour calculer les objets graphiques nécessaires aux animations. Plus près de nous, Microsoft nous rappelle l’adoption d’Azure par Cegid ou Bonitasoft, spécialisé dans le BPM open source. Sans oublier le récent partenariat avec l’Inria autour d’AzurBrain. Autant d’exemples qui démontrent la pertinence des solutions de Microsoft sur le marché du cloud.
Pour renforcer l’écosystème autour de sa PaaS, Microsoft a également initié, depuis quinze jours, le «Windows Azure Circle». Celui-ci vise à fédérer et réunir un cercle de compétences d’intégrateurs autour d’une vingtaine de sociétés de services (Expertime, Bewize, Logica, Neos, Sogeti…). Leurs compétences tourneront notamment autour de l’intégration dans Windows Azure d’une machine virtuelle administrée sous Windows Server 2008 R2.
« L’Objectif est d’assurer une transition facile pour ne pas avoir à migrer la machine virtuelle mais cela nécessitera à l’entreprise d’en assurer les mises à jours, les patches, etc. », explique Bernard Ourghanlian.
Autre nouveauté : l’annonce de Server Application Virtualisation, l’équivalent de App-V pour Azure. De quoi transférer des images d’applications (« des bulles d’exécution d’application ») vers Windows Azure afin de profiter des capacités d’administration de la plateforme. Le service sera proposé en CTP (community technologie preview) avant la fin de l’année. L’arrivée de la nouvelle instance de machine virtuelle «Extra Small» viendra compléter les quatre offres actuelles (petite, moyenne, large et extra-large) afin de proposer des prix très bas, à raison de 5 cents par heure de calcul !1
Une Market Place Azurée…
La PDC a en outre été l’occasion de rappeler l’intégration de la fonctionnalité Remote Desktop. Une fonctionnalité qui permet de prendre la main sur l’instance en cours d’exécution dans le nuage depuis la console d’administration, ainsi que la mise à disposition du serveur web IIS, lui aussi administrable depuis Remote Desktop.
Last but not least, Windows Azure Connect apporte à la PaaS une fonction de Direct Access permettant aux collaborateurs d’accéder en ligne via un lien IPSec depuis n’importe où et de manière sécurisée. Cela offre des capacités d’administration de la plateforme équivalente à Windows Server, « ce qui est important lorsque l’on fait de la délégation d’administration », rappelle le responsable technique.
Quant au serveur d’applications AppFabric, il s’améliore avec des fonctions de caching (disponible en CTP en fin d’année, dans le courant du premier semestre 2011 en version finale), l’Access Control (qui fédère les identités afin de rendre transparent l’accès à la plateforme dans le cloud pour les utilisateurs déjà identifiés) et du service bus sous approche SOA afin d’unifier les services de l’entreprise entres Windows et Azure.
Bernard Ourghanlian a conclu son debriefing en annonçant l’arrivée de la nouvelle version de Windows Database SQL Azure pour 2011. Elle intégrera des fonctions de reporting, de synchonisation des données (Azure Data Sync). Le tout, à l’heure du lancement réussi de la fusée Windows Azure Market Place, une place de marché dédiée aux développeurs et professionnels de l’informatique qui doit leur permettre de partager, d’acheter et de vendre des composants, de la formation et des services de conseils autour d’Azure « pour fournir de nouveaux types d’application et de services accessibles à travers le web ». La plateforme est proposée dès aujourd’hui par 35 partenaires dans le monde qui présentent une soixantaine d’offres de données, mais une centaine est en vue, selon Bernard Ourghanlian.
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