Le géant japonais continue de se distinguer en proposant une double offre de ‘clients légers’ robuste: l’une relativement classique et l’autre, baptisée ‘zero client’, qui est désormais élargie aux PME – avec des ‘managed services’ – le tout étant ouvert aux partenaires (intégrateurs, VAR, SSII…) !
Fujitsu (séparé de Siemens depuis maintenant deux ans environ) part du principe que toutes les entreprises ou presque finissent par se poser la question du poste de travail idéal: ‘léger’, ultra-léger, économique, mobile ? Le groupe nippon, dont une grande partie de la R&D est restée en Allemagne, est allé jusqu’à imaginer et industrialiser une solution de terminal virtuel sur clé USB portable…
Mais entre ‘thin client’ et ‘zero client’, de quoi parle-t-on ?
Saturo Hayashi, VP Fujitsu
En introduction, le vice-chairman de Fujitsu, Satoru Hayashi, accueillant la presse européenne au sommet de la tour HighLight qui domine la Capitale de la Bavière (vue sur les Alpes et sur… le siège de BMW!), a souligné que son groupe privilégie l’innovation “parce que les besoins IT changent” et qu’”il faut anticiper“. Il a précisé que la plupart de ces annonces feront l’objet d’un lancement officiel dès novembre.
Rajat Kakar, VP Workplace systems, a pour sa part explicité les concepts imaginés par Fujitsu. “Le Pc n’est pas mort, mais divers terminaux ‘front end’ s’imposent progressivement, comme les notebooks (Fujitsu préconise son LifeBook T580, par exemple), les mobiles, les smartphones, les tablettes-PC et les postes ‘thin clients’.
Il ajoute : “Le Gartner constate que le renouvellement des PC a tardé dans beaucoup d’entreprises sur ces 5 à 6 dernières années. Or aujourd’hui elles savent qu’elles doivent faire un choix. C’est pourquoi nous leur proposons de nouveaux concepts, des postes clients sans licences logicielles coûteuses, sans disque, sans processeur, sans mémoire, reposant entièrement sur le réseau, un réseau robuste et sans faille“.
La phase de “consumérisation” est passée par là. Certes, “les smartphones sont tentants” mais, “pour l’heure, ils s’intègrent difficilement dans le SI des entreprises. Ils remplacent rarement le poste classique, avec clavier et écran“.
Portable zero client
Rajat Kakar VP Fujitsu
C’est là que le concept de ‘portable zero client’ se justifie, en s’intégrant dans le ‘multi-workplace computing‘. Une offre de Fujitsu qui, introduite il y a un an, constitue désormais une famille à part entière, les configurations commençant à 5 ou 10 utilisateurs. L’OS provient de Unicon – dérivé de Linux -développé, entre autres pour des attachements sans fil. Le serveur maître est conçu autour de processeurs ARM.
Le poste client est réduit à un clavier, un écran, un câble… tout au plus à un ASIC développé par Fujitsu, mais pas de processeur, pas d’OS. Le profil client se voit embarqué sur une clé USB sécurisée. De quoi permettre un accès distant à l’infrastructure VDI (virtual desktop) mise en place. La partie logicielle est réduite à sa plus simple expression: module d’accès VDI, module ‘Secure Access‘ et module d’admin/maintenance. Et c’est tout! Les nouveaux modèles proposent des écrans de 19 ou 22 pouces (DZ 19-2 ou DZ 22-2). A noter que la connexion peut se faire à distance, via un routeur, un pare-feu étant là pour sécuriser l’accès.
Le Multi Workplace computing
Fujitsu propose également cette configuration jusqu’à 30 utilisateurs, réduisant le poste de travail à un petit boîtier (’access device‘) qui gère des espaces de travail sur un PC serveur “maison”, conçu autour de processeurs ARM (écran client VGA, 4 ports USB, prise audio stéréo…) Cette offre est étendue (cf. le Futro C400, qualifié d’ultra-thin client); cette solution serait particulièrement bien adaptée aux cabinets de professions libérales, aux détaillants, à l’univers de l’éducation et de la formation.
A noter que ces offres “client léger” restent accessibles et compatibles aux standards du marché. Fujitsu laisse ouverte la porte à toutes les infra VDI: VMware, Citrix, Xen, Microsoft…
Le service en plus, jusqu’au ‘disaster recovery’
En parallèle, Fujitsu accentue sa présence dans les “managed services” autour de ses architectures client-léger.
“Nous proposons deux options“, nous a expliqué Volker Wiedmer. La première renvoie à des machines virtuelles connectées sur datacenter. Fujitsu peut héberger ces VM. Le groupe dispose de ses propres sites d’hébergement (trois en Allemagne et au moins un en France), mais peut également travailler avec des hébergeurs (comme e-Schalter à Munich). Et l’offre est en place depuis presque un an.
Deuxième option: Fujitsu pilote le service sur le site du client en orchestrant son infrastructure VDI. Il s’agit là d’une extension des services déjà existants chez Fujitsu, mais jusqu’ici plutôt orientés vers les grandes entreprises. La facturation ? Elle est mensuelle, avec un engagement minimal de trois mois (sauf exception, car un mois est possible). Les contrats spécifient des engagements SLA (service level agreement). Beaucoup d’entreprises en profitent, en réalité, pour construire leur architecture de ‘disaster recovery‘ (ou PRA, plan de reprise d’activité).
1,3 Mds $ pour le K, super-calculateur de 10.000 ‘trillions’…
Ces derniers temps, Fujitsu a fait la ‘une’ des journaux japonais, en affichant son partenariat avec le projet public de super-calculateur baptisé ‘K Computer’ à Kobe. Le “k” renvoie à un jeu de mot sur ‘kei’ qui signifie ‘quadrillion’. Ce super-méga calculateur aurait en effet une capacité de 10 ‘quadrillions’, c’est à dire 10.000 trillions (milliards de milliards!) en capacité de calcul par seconde ! Ce programme mené par Fujitsu, en partenariat avec l’institut Riken (Institute of Physical and Chemical Research) devrait s’achever en 2012 et va représenter un investissement de 1,3 milliard de dollars !
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