par Laurent HENAULT, Président de W4
S’il y a un sujet qui fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, c’est bien le Cloud Computing. Bien que largement commenté, il parait toujours utile de donner différents repères au regard des nombreuses interrogations formulées par les DSI sur la mise en œuvre de ce type de projet qui représente une révolution comportementale et technologique.
Tout d’abord, un petit tour des termes utilisés et des définitions les plus courantes.
La définition communément admise pour le Cloud Computing est : « Concept désignant des pratiques et services reposant sur l’utilisation d’Internet et sur la mise en commun de ressources numériques et matérielles, qui se caractérisent par une flexibilité immédiate, une possibilité de paiement à la demande et une virtualisation des systèmes. »
Le Cloud Computing se décompose autour de 3 types de services :
-SaaS : Software as a Service. Application informatique mise à disposition via une infrastructure Cloud.
-PaaS : Platform as a Service. Environnement de développement et d’exécution via une infrastructure Cloud. Les développeurs n’ont pas à se préoccuper du réseau, des serveurs, des bases de données ni du matériel.
-IaaS : Infrastructure as a Service. Possibilité pour un utilisateur de bénéficier à la demande d’une infrastructure matérielle lui fournissant une capacité de traitement sans avoir à le gérer.
Enfin, le Cloud peut être proposé sous différentes formes, telles que publique, privée, communautaire ou encore hybride. L’objectif de cette diversité de possibilités est de fournir aux clients l’ensemble des configurations répondant à leurs besoins précis, notamment en termes de sécurité ou de disponibilité.
Le Cloud est porteur d’un nouveau Business Model.
La métaphore couramment employée est que l’informatique de demain sera consommée de la même manière que l’électricité, le gaz ou l’eau. La puissance matérielle, les services logiciels seront dans la nébuleuse Internet et consommés en fonction des besoins. Le courriel est un service précurseur, les réseaux sociaux, l’ASP, le SaaS et la virtualisation en sont la continuité.
Les analystes estiment qu’il s’agit la de la troisième révolution informatique après l’apparition des PC et d’Internet. Cette vision leur semble réaliste car contrairement à d’autres buzz, il y aurait un point de convergence entre le niveau technologique actuel, la culture des consommateurs déjà faite autour des télécoms, du multimédia, du e-commerce, des réseaux sociaux et la crise qui impose un nouveau business model (sans parler du green IT). Cette révolution a déjà commencé (en 2007) et mettra 10 à 20 ans avant de s’imposer.
Quels sont les apports du Cloud Computing pour ses clients ?
Un des principes fondamentaux est de disposer de ressources de traitement en quantité infinie sur demande, tout en ayant un modèle économique basé sur la facturation à l’utilisation. Cela supprime l’investissement initial, permettant aux entreprises de démarrer petit et d’augmenter leur consommation de ressources matérielles en fonction de leurs besoins.
Cette « virtualisation » du centre informatique de l’entreprise (ou en partie) offre mobilité et interopérabilité, car les données sont accessibles partout.
Enfin, la DSI se concentre sur le métier de l’entreprise et non plus sur des problématiques d’infrastructure.
Quels apports pour l’utilisateur final ?
L’aventure du Cloud Computing fait grand bruit dans le métier de l’informatique, mais qu’en est-il pour l’utilisateur final ? Globalement, cela ne devrait pas lui changer la vie : son contexte d’utilisation sera toujours le navigateur Internet de son poste de travail, même si ses applications seront accessibles plus facilement – à condition qu’il ait l’opportunité de se connecter de différents endroits. Alors, quelle conclusion ? Vous voulez déployer votre application (ou plusieurs) sur le Cloud ? Votre besoin est de passer sur un modèle de prix basé sur l’utilisation ? Un simple pas suffit pour entrer dans l’ère du Cloud Computing.