BNT, créée à Santa Clara au début des années 2000, dans la Silicon Valley, s’est spécialisée dans le logiciel et les équipements qui routent les datas depuis et vers les serveurs. Elle s’est notamment concentrée sur les serveurs lames (’blades‘) et les commutateurs placés en tête des racks de serveurs, ainsi que sur les logiciels de virtualisation et d’administration du ‘cloud computing‘ ou tout autre charge de traitement CPU sur serveurs virtuels. Après 6 à 7 ans de commercialisation, la société revendique, comme clients, la moitié des firmes du classement Fortune 500.
IBM connaît bien cette société qu’elle a contribué à faire naître et connaître, et avec laquelle elle coopère depuis 2002. Les deux partenaires compteraient des milliers de références clients communes. Et plus de la moitié des systèmes x Bladecenters d’IBM jouxteraient ou utiliseraient des produits Blade.
L’histoire de Blade Network Technologies débute chez Nortel, en 2000, lorsque le géant canadien décide d’investir dans la start-up, Alteon, créée quatre ans plus tôt autour d’une expertise en ‘load balancing’ (équilibrage de charge). En 2002, Big Blue entre dans son cercle en posant une sorte de défi à la communauté des développeurs: comment faire tenir un ‘load balancer’ (système de répartition de charge vers les serveurs) complet (couches 2 à 7) dans un mini-rack?
Une équipe conjointe Alteon-Nortel, avec l’aide d’experts comme Dan Tuchler, ancien pilier de Proteon, obtient de créer une BU (business unit), baptisée Blade Server Switch, financièrement soutenue par IBM. Le premier produit verra le jour en 2003. En 2006, cette BU est devenue une société à part entière, toujours alliée d’IBM, mais également de Juniper Networks -donc une alternative à Cisco…
Mi-2010, Blade Network comptait 170 personnes. Elle est dirigée par un CEO bien introduit dans la Silicon Valley, Vikram Mehta.
L’un de ses best-sellers actuels est un commutateur, le RackSwitch G8124, “le premier qui passe sous la barre des 500 dollars par port Ethernet 10 gigas“. Son autre arme de guerre s’appelle “VMready, un réseau assurant la convergence du ‘datacenter’ constitué de centaines de machines virtuelles, d’un réseau système à très haut débit gérant des milliers de ports, et connectant vers des unités de stockage, sur le site local ou vers des sites distants pour garantir la continuité de service“…
La société a également développé une Unified Fabric Architecture, sur environnement de réseaux locaux Ethernet (’Ethernet Everywhere’). Elle peut consolider les ‘fabrics’ de différentes constructeurs sur le 10 Giga-Ethernet et le nouvel Ethernet CEE (Converged Enhanced Ethernet) pour supporter le FCoE (Fiber channel over Ethernet), avec une latence de commutation ultra faible (0,7 microseconde annoncé…).
En France, Blade Network dispose déjà de solides références comme le Centre hospitalier d’Avignon. Comme la firme est une société américaine “privée”, aucune information n’a bien sûr été donnée sur les conditions financières de cette acquisition.