L’Opteron 6100, dernier né de la gamme de processeurs pour serveur chez AMD, continue de séduire. Après HP, partenaire de longue date du fondeur de Sunnyvale et qui privilégie AMD aux dépens d’Intel sur sa gamme de serveurs ProLiant, Dell (PowerEdge), Acer (rack GR et blade DB) ou encore Cray (XE6) se sont laissés séduire par les performances de la première puce à 12 cœurs du marché.
Rappelons que Magny-Cours, nom de code de l’Opteron 6xxx, se décline en 8 et 12 cœurs (dans les faits 2×4 et 2×6 cœurs) et se distingue de ses prédécesseurs Istanbul et Shanghaï par l’introduction d’un nouveau canal mémoire. Ce qui permet de supporter jusqu’à 48 Go de mémoire DDR3 à 1333 MHz. La puce brille également pour ses performances (à peu près doublées par rapport à Istanbul) tout en maîtrisant la consommation énergétique moyenne à 6 Watt par cœur.
Derrière la puissance apportée, notamment pour les serveurs de virtualisation, AMD cherche à réduire les frais de licences des entreprises en proposant de ramener de 4 à 2 le nombre de sockets par plate-forme tout en conservant une puissance de calcul équivalente. AMD a d’ailleurs abandonné le marché du 8 sockets à l’occasion de l’arrivée de Magny-Cours.
Quatre sockets pour rester sur ses deux pieds…
C’est visiblement cette stratégie, associée à la qualité du produit, qui a séduit IBM. Le géant d’Armonk a adopté l’Opteron 6100 pour sa plate-forme quadri-socket System x3755 M3. Destinée aux applications critiques de décisionnel, de virtualisation ou encore de bases de données multi-utilisateurs, le châssis 2U x3755 M3 supporte jusqu’à 48 cœurs (4 fois 12 cœurs) et 256 Go de capacité mémoire (32 slot DIMM). Elle entend également répondre aux besoins grandissants de calculs des entreprises à travers l’offre modulaire rack 42U capable d’accueillir jusqu’à 1008 cœurs (soit 21 serveurs). Ce qui laisse de quoi voir venir. Elle est certifiée pour les principaux environnements serveurs du moment (Windows Server, SUSE Linux, Red Hat Linux, VMware).
C’est donc un partenaire de poids qui entre dans l’écosystème d’AMD même si les relations entre les deux entreprises ne datent pas d’hier. IBM avait notamment soutenu le lancement des premiers Opteron en 2004 (qui introduisait l’adressage 64 bits) et les échanges sur les technologies de gravure (notamment sur le SOI) animaient les relations des deux organisations. D’ici la fin de l’année, AMD espère compter quelques 45 plates-formes Opteron 6000 sur le marché.