Par Marion Gravot, Responsable Marketing Produit Systancia
Les plus grands analystes internationaux comme le Gartner ont tracé la voie et présenté tous les avantages de cette approche :
– Les systèmes d’exploitation et les applications ne sont plus installés directement sur les postes des utilisateurs mais sur des serveurs.
– La direction informatique d’une entreprise peut gérer simplement et complètement son infrastructure en allégeant, notamment, les opérations de maintenance.
– L’utilisateur, au démarrage de son ordinateur, a l’impression d’être sur son poste de travail habituel, rien ne change, mais, en fait, il accède à une image, une représentation virtuelle de son système (Windows 7 par exemple), image reliée au data-center qui héberge réellement son système. Par exemple, si j’ai un parc de 1000 PC classiques avec Windows Vista, comment puis-je basculer facilement vers la nouvelle version du système de Microsoft ? En évoluant vers une infrastructure VDI, mon déploiement des 1000 systèmes d’exploitation Microsoft 7 se réalise, alors, en quelques clics, sur mon infrastructure serveurs. Les utilisateurs, à la connexion suivante, voient sur leurs postes de travail, la mire Vista remplacée par celle de 7. La solution ultime étant de substituer aux postes de travail PC, des clients légers, moins onéreux et radicalement moins consommateurs d’énergie. Le client léger ne contient rien, en dehors de la partie exécutant l’image virtuelle.
VDI et virtualisation d’applications : quelle différence ?
Tout ceci est parfait, mais plusieurs zones d’ombres, susceptibles de freiner considérablement son adoption, apparaissent sur ce schéma. Au premier abord, la technologie évoquée ressemble sensiblement à la technologie largement plus ancienne qu’est la virtualisation d’applications (Server-Based-Computing – SBC ou publication d’applications). Cette dernière consiste à faire fonctionner les applications à distance sur des serveurs et à renvoyer leur image ou représentation virtuelle à l’utilisateur sur son poste de travail. Seules les applications sont virtualisées et non l’ensemble système d’exploitation-applications, comme c’est le cas avec le VDI.
La différence est fondamentale : le SBC est conçue pour gérer la vie des applications, en particulier, l’instantanéité de leur mise à jour, là, où le VDI aura tendance à figer les applications embarquées dans le système d’exploitation. Combien de nos clients nous expliquent qu’avoir été séduits et même impressionnés par la technologie du VDI, ils l’abandonnent après un premier test parce qu’ils ont les pires difficultés à maintenir les applications ou obtenir un niveau de service équivalent à celui qu’ils connaissaient avec leur « vieille technologie » SBC…
Un autre point défavorable est le coût de cette infrastructure VDI, lié à la migration du système d’exploitation. Sans entrer dans le détail, la différence majeure tient au coût du stockage qui est particulièrement élevé pour le VDI et nul pour le SBC. Pour un environnement bureautique typique avec 200-300 utilisateurs, pas moins de 10GB d’espace disque et 1GB RAM sont nécessaires pour chaque utilisateur. En comparaison, la virtualisation d’applications ne requière que 200MB RAM et aucun espace de stockage sur le poste.
Les directions informatiques déjà inquiètes par la manière dont elles devaient revoir le cycle de vie des applications avec le VDI, toussent fortement quand elles reçoivent le devis de l’architecture complète. Certes, le coût d’acquisition et de gestion sera inférieur au coût d’une infrastructure classique sans virtualisation, mais, globalement, un écart substantiel apparaît au profit du mode SBC.
Le VDI ne serait-il qu’une belle promesse sans lendemain ?
Il a au contraire toute sa place dans un mode combiné avec le SBC où il est capable de répondre parfaitement aux besoins, sur deux points principaux : – la capacité de plus grande personnalisation de l’environnement offerte à l’utilisateur (importante pour certaines catégories d’entre eux) – et une totale adéquation avec le système pour faire fonctionner certaines applications, là, où le SBC exécute l’application directement sur un serveur créant des incompatibilités. Ce mode combiné, associant VDI et SBC, consistera pour un directeur informatique, gérant 1000 postes de travail, à sélectionner et à faire évoluer sa virtualisation suivant les besoins et usages de son entreprise. Ainsi, il commencera par centraliser et virtualiser ses applications, il pourra ensuite décider de virtualiser les postes de travail, au cas par cas, lorsque la virtualisation d’applications n’est pas adaptée. Et même en utilisant la virtualisation de postes de travail, il utilisera la technologie de virtualisation d’applications pour faire vivre (et notamment maintenir) les applications au sein du bureau virtualisé. Une combinaison des deux technologies est donc la meilleure approche possible pour répondre aux attentes des utilisateurs de plus en plus variées.
En conclusion, adoptez la meilleure démarche pour le VDI : virtualisez vos applications dès que possible et pour vos postes de travail, faites- le, en fonction de vos besoins spécifiques.
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