Microsoft vient d’annoncer la mise en production de SQL Server 2008 R2 (version Release to Manufacture). La nouvelle version définitive du système de gestion de base de données (SGDB) pour l’entreprise pourra être téléchargée et achetée début mai. L’éditeur attend beaucoup de ce nouveau produit. D’autant plus qu’il dit avoir recensé plus de 300 000 téléchargements des préversions dites CTP (Community technology Preview). SQL Server 2008 R2 a des implications dans le champs du décisionnel (BI), de la montée en charge dans les data centers ainsi que du Cloud. “C’est une plate-forme d’information complète”, assure Lionel Billon, chef de produit SQL Server et BI chez Microsoft France que Philippe Guerrier, ITespresso.fr, a rencontré.
De quoi effrayer les concurrents Oracle + Sun ou IBM ? Microsoft montre quoi qu’il soit un visage pour le moins offensif sur le marché.
Dans quelle mesure avez-vous intégré une dimension BI dans SQL Server 2008 R2 ?
Lionel Billon: Nous présentons cela comme de la “business intelligence en libre service maîtrisée”. L’objectif est de donner plus d’autonomie à l’utilisateur, tout en contrôlant le maintien du système et la montée en charge informatique. En guise de grosse nouveauté, nous avons intégré Power Pivot, une solution BI en mémoire (poste client et serveur) qui permet aux utilisateurs de créer des analyses à partir d’Excel puis de les partager à l’ensemble d’une équipe via SharePoint et SQL Server. Nous avons aussi rajouté des fonctionnalités en termes de reporting (Reporting Services) comme Report Builder 3, un nouveau module de création de rapports orienté utilisateur (enrichissement de mode de visualisation avec l’ajout de cartes géographiques, création de rapports en mode mash-up avec des bouts de rapports existants….).
Vous avez également introduit une dimension Master Data Management. Cela se concrétise comment ?
Cela permet d’avoir une vision 360° de ses données de référence. Elle est intégrée dans la version Enterprise de SQL Server sans surcoût. L’offre MDM a été mise en place à partir du rachat par Microsoft de l’un de ses partenaires Stratature [l’opération de croissance externe remonte à juin 2007, ndlr]. Elle couvre à la fois les besoins opérationnels (synchronisation de bus d’entreprise dans une architecture de type SOA) jusqu’à la partie analytique en amont d’un entrepôt de données (data warehouse).
La montée en charge avec SQL Server dans les data centers, cela se traduit comment?
Nous proposons le support de nouveaux hardwares. Autre élément : SQL Server supporte maintenant 250 processeurs logiques (avant la limite était de 64 processeurs logiques). Nous avons amélioré les outils d’exploitation sur les gros déploiements d’applicatifs ou d’instances de bases de données avec une gestion centralisée. Nous avons rajouté un outil de Complex Event Processing (CEP), qui permet par exemple de gérer des flux financiers en temps réel et de déclencher des alertes si on voit des incohérences. Cela peut être également utile pour des analyses de trafic de sites Web en temps réel. Nous montons également en puissance sur les entrepôts de données critiques. Nous avions déjà des appliances pour accélérer la mise en place de data warehouse. Nous venons d’annoncer SQL Server Parallel DataWarehouse, une appliance massivement parallèle capable de prendre en main les plus grands entrepôts de données de plusieurs centaines de Terraoctets de données.
Vous montez globalement sur les infrastructures à mission critique ?
Microsoft poursuit sur sa lancée après SQL Server 2005. Nous étions déjà présents sur les missions critiques en termes transactionnels mais il est vrai que nous attaquons les gros data warehouses. Le lancement de SQL Server 2008 R2 a fait apparaître quatre nouveaux benchmarks TPC-E (le plus rigoureux). Sur les architectures x86, on a élevé les performances attendues sur les hardwares et les standards du marché tant en termes de performance que de prix.
Quels sont les liens entre le Cloud de Microsoft et SQL Server ?
Microsoft est le seul acteur à proposer une base de données relationnelle sur le cloud (SQL Azure). Il existe d’autres stockages de données pour le cloud. Mais, sur la partie relationnelle dans le clou public, à ma connaissance, c’est une offre publique sur le marché. Nous déclinons tous les services SQL Server dans le cloud : bases de données mais aussi business intelligence. Précisons que nous proposons un mode de facturation différent sur le cloud (voir les prix par pays y compris en France de la plate-forme Microsoft Windows Azure & SQL Azure). Nous avons également ouverts une place de marché qui s’appelle Dallas qui permet d’accéder à des sources de données en mode flux RSS Atom via le cloud.
Quelle est la position de SQL Server sur le marché des SGBD en France ?
Notre croissance en revenus est de 14% en France (source IDC France, 2010) sur un marché de la base de données qui est de l’ordre de 1,9%. Depuis quatre ans, nous gagnons chaque année deux points de part de marché, tous OS confondus. L’an dernier, SQL Server a gagné quatre points de parts de marché sur Windows. Sous un autre angle, nous pouvons dire que SQL Server est la première base de données sur Windows en termes de revenus. Nous sommes numéro un en France pour Windows et numéro trois, tous OS confondus. Si l’on prend la notion d’unités vendues, il y a plus d’unités SQL Server vendus dans le monde qu’Oracle et IBM réunis.
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