Par Olivier COURTADE, Fondateur de M2M Solution
Simple concept, il y a encore peu de temps, les start-up sont désormais à la base de la création de valeur et joue un rôle de premier plan en matière de création d’emploi et d’innovation. L’un des éléments différenciateurs du phénomène start-up tient au temps nécessaire à leur développement. En effet, contrairement à l’ère industrielle, par exemple, les start-up ont connu une phase de croissance très rapide. Ainsi, en moins de dix ans, nombre d’entres elles se sont positionnées comme des groupes mondiaux incontournables. Les champions de l’économie, qui pouvaient mettre plusieurs décennies ou plusieurs générations à s’imposer, ne sont désormais plus d’actualité. Il faut aller vite et générer de la croissance rapidement.
Mais qui sont donc ces acteurs détonants? Force est de constater que les start-up sont essentiellement concentrées sur des segments techniques à très forte valeur ajoutée. L’informatique, l’Internet, la biologie, les nano-techniques, les biotechnolgies, etc. Lorsque l’on regarde de près les dix dernières années, l’on peut parfaitement mesurer le fort impact économique que ces structures ont eu sur le marché et leurs nombreux apports : outils de communication, santé, développement de l’Internet, du commerce électronique, etc. De nombreux exemples illustrent notre propos : Business Object, Price Minister, Meetic, etc. Désormais l’ère des cleantech et du green business semble se positionner comme le nouvel eldorado des créateurs de start-up.
Un autre élément à mettre en avant tient aux forts investissements réalisés pour accompagner les start-up dans leur développement. Ainsi, ces dernières ont pu accéder à de nombreux apports de capital afin de financer leurs projets. Privés et publics, ces capitaux leur ont permis de mettre rapidement sur le marché leurs différents produits et services. Bien entendu, tous les projets n’ont pas aboutis et certains ont englouti des sommes astronomiques, sans résultat. On avait d’ailleurs parlé d’explosion de la bulle Internet. Mais tout de même, sur une période de dix ans, la majorité de projets ont abouti à de belles réussites. Sur le plan des investissements, il est également utile de préciser que nombre d’états, dont la France, ont aidé et continuent de subventionner les start-up que se positionnent aujourd’hui comme de forts relais de croissance et moteurs de l’économie.
Enfin, il convient de donner un court éclairage sur les profils de fondateurs de start-up. Véritables passionnés, ces derniers détonent dans le paysage économique. Très charismatiques, ils ont promu une autre image du management et marqué leur différence avec les précédents capitaines de l’industrie, en sachant se rendre plus accessibles. Mais nous ne nous y trompons pas, malgré un certain manque de formalisme, au regard des précédents standards, ils sont pour autant tout aussi performants que leurs aînés.
2010 marque donc l’âge de raison de l’ère start-up. Gageons que les dix prochaines années seront tout aussi riches de croissance, de projets et d’enthousiasme.