Hambourg.- Les journées Software Universe de HP, organisées cette fois en la capitale de la Hanse – port et ville franche depuis le haut Moyen-âge – avaient pour thème principal les technologies du ‘cloud’.
Quel est leur intérêt? A quoi pourraient-elles servir?
Selon le cabinet Coleman Parkes Research, 90 % des décideurs estiment que l’activité économique restera encore imprévisible pendant quelques années; 79 % souhaitent des technologies plus flexibles, et 78 % souhaitent pouvoir rapidement monter en capacité ou réduire la voilure, alternativement.
Les technologies de ‘cloud’, avec leur élasticité et leur mode facturation, pourraient apporter une partie de la réponse. En effet, cette capacité à monter en charge momentanément (élasticité) se conjugue avantageusement avec un mode de facturation selon l’utilisation réelle des ressources.
Pourtant, HP n’écarte pas les risques encourus, comme la sécurité, la disponibilité, la performance ou la non-conformité réglementaire.
Il convient pourtant de relativiser fortement ces faits anecdotiques généralement relayés avec insistance par des éditeurs de logiciels qui redoutent le changement de modèle économique de l’industrie du logiciel lié à ce nouveau modèle de facturation à l’usage. D’ailleurs, jusqu’à fin 2008- début 2009, HP n’avait pas fait preuve d’un enthousiasme exacerbé en faveur du ‘cloud computing’…
Enfin, ces problèmes d’indisponibilité et de sécurité sont certainement aussi nombreux (voire plus) dans les grandes entreprises. Ces dernières sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses à adopter le ‘cloud’, le vrai (celui de Salesforce, Amazon, Google…). Laissons de côté, ici, l’appellation de ‘cloud’ privé’ ou ‘interne’, qui n’est qu’un datacenter plus ou moins étendu…
Un chef d’orchestre qui dirige aussi les nuages
L’utilisation de services d’infrastructure ‘cloud’ ramène la notion d’administration globale sur le devant de la scène. En effet, compléter, même ponctuellement, son infrastructure par des ressources ‘cloud’ doit permettre de conserver une compréhension globale des processus et une maîtrise de la qualité de service.
C’est pourquoi HP étend son offre HP Operations Orchestration qui automatise le diagnostic d’incidents et les scénarios de réparation aux machines virtuelles (Citrix Xen, Microsoft Hyper-V et VMware) et au ‘cloud’ (Amazon EC2 pour le moment).
L’éditeur rappelle qu’il dispose de procédures d’intégration avec les applications et plates-formes leader du marché.
L’objectif ? Fournir une plate-forme globale sur laquelle Operations Orchestration automatise de bout en bout le provisionning, la gestion et le dépannage des ressources ‘cloud’.
Toutefois, puisque le principe même du ‘cloud’ consiste (aujourd’hui) à masquer la complexité des infrastructures, le client devra vérifier ce que signifie précisément un “worflow de dépannage automatisé”.
Les alertes remontées par un Amazon ou un Google suffisent-elles à relancer proactivement et dynamiquement une allocation de ressource équivalente sans interruption dramatique ?
Ce qui semble aisé pour un datacenter parfaitement connu peut devenir un casse-tête chez un fournisseur de services c’loud’. En attendant, un tel degré d’automatisation (qui n’empêche nullement une vigilance humaine) permet de réduire les coûts et surtout de détecter préventivement d’éventuels incidents. Et cette amélioration de la réactivité ne mérite-t-elle pas, à elle seule, l’étude de ce type de solution ?
Assurer le coup… du Cloud !
« Pourquoi déployer un datacenter pour une application si l’on peut obtenir un résultat identique en mode ‘cloud’, en ne payant que ce qu’on utilise, et avec des outils de tests, de mesure et de monitoring adéquats ? » demande Mark Sarbiewski, directeur Produits chez HP Software.
« Avec le cloud computing, l’entreprise bénéficie de l’élasticité avec des ressources qui s’adaptent selon la charge et le nombre d’utilisateurs. Et de plus, l’entreprise ne paie que ce qu’elle utilise ! »
Toutefois, porter une application en environnement Cloud peut s’avérer aventureux et économiquement incertain. S’il est vrai que les outils de test et de mesure peuvent apporter une solution autant par des simulations avant portage que par des mesures après “cloudisation”, leur coût reste prohibitif.
D’où l’offre en mode Saas des outils HP Cloud Assure for cost control.
« Pour les PME/PMI [NDLR : à partir de 1 000 employés pour HP], nous proposons nos outils en mode Saas. Nous devons adapter notre modèle de vente au budget de nos clients» soulgne Mark Sarbiewski.
Cette nouvelle extension de l’offre HP Cloud Assure (lancée en mars 2009) permet de prévoir les ressources Cloud nécessaires et suffisantes selon les situations afin d’éviter les dérapages budgétaires.
« Pour remédier aux baisses de performances, il ne suffit pas toujours d’ajouter des ressources Cloud. Cela augmente les coûts sans forcément résoudre le problème» analyse Mark Sarbiewski. Alors, des fonctions de tests et de tuning applicatif permettent d’optimiser les applications au niveau du code et des requêtes.
Cloud Assure for cost control, proposé aussi en mode Saas, regroupe des outils de tests de chargement, de monitoring des ressources et de diagnostic. Issue principalement des offres Mercury comme LoadRunner (racheté par HP durant l’été 2006 pour 4,5 milliards de dollars), cette solution regroupe:
-HP SiteScope (garantie de SLA, mesure de ressources cloud…),
-HP Diagnostics software (gestion des performances applicatives au niveau du code ou des transactions, etc.),
-HP Elastic Test (contrôle des coûts variables liés aux ressources cloud, tec. Déjà opérationnel avec les services Web Amazon).
Article initialement publié sur Silicon.fr, adaptation: GC
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