Si les autorités américaines ont validé en août l’acquisition de Sun Microsystems par Oracle, dont la signature date d’avril dernier pour la modique somme de 7,4 milliards de dollars (soit 5,6 milliards d’euros), l’Europe serait selon le Financial Times (information reprise par l’AFP) de faire barrage au rachat. Selon cette information, la Commission européenne ferait incessamment barrage au rachat, Oracle refusant toute concession à Bruxelles. En conséquence, le régulateur européen soulèverait ainsi une procédure d’objection à l’acquisition, premier pas vers un blocage de l’opération.
Pendant ce temps, Oracle continue de s’en tenir à la déclaration que l’intégration de Sun n’est pas de nature à remettre en cause la concurrence sur le marché des bases de données. Nature de l’enquête ouverte début septembre par la Commission européenne ? Une vive interrogation sur les conséquences directes ou indirectes de l’exploitation de MySQL (acquis par Sun un an auparavant et leader des bases de données libres), par Oracle, qui lui est et reste le numéro 1 des bases de données propriétaires. Ce, dans un contexte où Larry Ellison continue d’affirmer publiquement que son entreprise allait continuer de soutenir les développements de MySQL (notamment) et où les pertes financières de Sun n’ont cessé de se creuser…
Et jouer la montre ne semble pas être dans la stratégie de l’entreprise de Scott McNealy, qui a annoncé il y a peu une nouvelle vague de licenciements. Pas moins de 3 000 postes sont concernés, et le motif principal mis en avant par la direction pour ces suppressions de postes tient justement à la fusion au ralenti avec Oracle. Mais la Commission Européenne verrait plutôt dans cette annonce une sorte de chantage pour lui forcer la main. A suivre…