Fort de ce constat, l’éditeur français d’ERP 'mid-market' Qualiac s’est associé à IBM et à la SSII Consultencia pour proposer une solution tout-en-un: matériel + logiciel + services.
« La plate-forme IBM System i [ex iSeries, ex AS 400] est présente chez de nombreuses PME/PMI, et les logiciels l’utilisant sont vieillissants. Ce qui représente autant d’opportunités pour Qualiac », analyse Marcel Auriacombe, directeur du département R&D chez Qualiac.
« Qualiac est leader sur l’ERP pour entreprises de 100 à 1000 personnes, auxquelles est justement destiné l’environnement IBM-i sur Power Systems. Ces sociétés recherchent plus d’applications répondant à leurs besoins, avec le moins de complexité possible. Et justement, l’AS-400 est la référence pour ce marché depuis plus de 20 ans. C’est pourquoi l’association IBM-i avec un ERP moderne et évolutif comme Qualiac nous semble le couple parfait pour les entreprises mid-market», assure pour sa part Pierre Goudet, chef de produit Power Systems & IBM-i.
« Le System i d'IBM est si autonome que certains de nos clients ont parfois même oublié qu’ils disposaient d‘un serveur dans un coin de l’entreprise», s’amuse Jean-Sylvanus Olympio, dg de la SSII Consultencia. « Très évolutive, la gamme de serveurs System i s’étend du Power 520 au modèle 595, pour les PME de quelques utilisateurs à plusieurs centaines.»
Autre caractéristique des PME/PMI affichant un potentiel de croissance éventuellement rapide, mais non planifiée.
Déjà disponible sous Oracle, Sybase et SQL Server, l’ERP de Qualiac repose sur une architecture en « trois tiers » (base de données, serveur de traitement -procédures stockées Sybase et Web Services- et module client) ou « deux tiers » (avec un serveur regroupant données et traitement).
Cet ERP existe aussi en architecture Web via un serveur d’applications Java gérant, avec le client, des pages HTML ou bien en mode Web 2.0 (RIA pour Rich internet Application et RDA pour Rich Desktop Application). Bien entendu, ces architectures peuvent aussi coexister.
On comprend alors que le portage sur une plate-forme spécifique IBM avec DB2 ne s’est pas fait sans douleur. « Qualiac représente plus de 1000 années-hommes, 2 400 tables, 9 500 écrans, 15 200 procédures stockées, 2 000 programmes d’éditions et traitements… », détaille ainsi Marcel Auriacombe.
Et l’Odysée a commencé en octobre avec le recensement des besoins et la définition de la démarche.
Dès janvier 2006, premiers écueils avec les procédures bloquées, les temps de compilation sont exorbitants et la taille de fichiers sources est limitée à 64 ko. Après divers réajustements et passage à des versions ultérieures des solutions IBM, en octobre 2006, les premiers tests révèlent de mauvaises performances. En dépit d’un passage sur la version V6R1 dans les laboratoires d’IBM fin 2007, un lourd travail d’optimisation s'impose jusqu’en mai 2008. Durant l’été 2008, le traducteur de portage est fortement modifié pour optimiser le code généré. En décembre 2008, Qualiac est disponible sur System i, mais sans les traitements. Problème majeur : SQR utilisé pour les procédures stockées n’est pas disponible sous System i. Le développement en Java d’un équivalent de SQR débute alors, qui est adapté à System i en mai 2009. En juin 2009, les deux entreprises affinent les derniers réglages (CPU, mémoire disque). L’intégralité de Qualiac est enfin disponible sur System i !
Second client, Mer Agitée, la société du skipper Michel Desjoyeaux emploie 15 à 25 salariés pour un chiffre d’affaires fluctuant (c’est le cas de le dire) selon les sponsors, de 2 à 5 millions d’euros. « Il s’agissait aussi pour nous de rassurer les sponsors avec une entreprise gérée et pérenne. Un ERP conforte cette image. Jusque-là, nous utilisions des logiciels comme Ciel, et certains sponsors ou amis nous avaient installé un peu de Cognos… Nous avions besoin de consolider le tout, et les logiciels commençaient à montrer des limites. Au départ, cette offre nous semblait démesurée et trop complexe pour nos besoins. Mais après une demi-journée de démonstration, Consultencia nous a convaincus et de la pertinence et de la simplicité », affirme Jean-Paul Roux, dg de Mer Agitée.
« Avec un budget de 60 à 70.000 euros pour une entreprise comptant jusqu’à 10 personnes, cette offre pérenne et complète devient abordable. Et elle peut évoluer jusqu’à supporter plusieurs centaines d’utilisateurs pour des budgets à partir de 450 000 euros. D’excellents arguments pour la réussite de cette offre. D’ailleurs, nous comptons déjà dix clients en cours de déploiement, et de nombreux suivront » conclut, confiant, Jean-Sylvanus Olympio.
Le marché des ERP arrive à maturité sur le segment des grandes entreprises. D’où le regain d’intérêt pour les PME/PMI observé chez les éditeurs/constructeurs. Si certains attaquent le ‘mid-market’ par le bas (moins d’employés ou de chiffre d’affaires), la plupart des éditeurs ciblent plutôt le cœur et le haut de ce marché. Encore faut-il en effet que ces entreprises sollicitent un logiciel de gestion/production intégré (ou ERP), et qu’elles en aient les moyens. Caractéristique importante: elles disposent généralement de peu d’informaticiens et ne souhaitent pas avoir à faire de multiples interlocuteurs.
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