Il s’agit de Paul Otellini, ci-devant CEO d’Intel, qui a émis l’idée que les fabricants d’ordinateurs puissent vendre en 2009 au moins autant de PC qu’en 2008. « Ces appareils sont indispensables et seront donc remplacés. » Tel est l’avis sans nuances qu’il a exprimé à l’occasion d’une interview accordée en Grande-Bretagne, à la BBC. Interview au cours de laquelle il a aussi affirmé que le marché du PC montrait d’ores et déjà des signes de reprise, n’en déplaisent à tous les cabinets d’analystes qui tablent tous, peu ou prou, pour une poursuite de la récession pendant de longs mois encore.
Pour le CEO d’Intel, le marché étant devenu un marché de renouvellement, l’obligation de remplacer son matériel devenu pas assez jeune, pas assez fun ou pas assez puissant est un besoin impérieux des utilisateurs, tant particuliers que professionnels. Pour lui le consommateur moyen a un tout autre comportement qu’il y a quelques années : désormais la possession d’un ordinateur, fut-il netbook ou low cost, tient de nos jours de l’obligation. Ce qui fait pour lui que quand le dit ordinateur n’est plus satisfaisant ou ne fonctionne plus, le consommateur « lambda » va décider immédiatement d’en acheter un autre… D’où la reprise attendue. CQFD.
Achat d’impulsion plutôt que choix raisonné, le PC fixe ou portable a donc vu son statut sacralisé à mesure que son prix moyen baissait. Mais Otellini ajoute que le besoin d’innovations technologiques est une constante de toute activité humaine, qu’il persistera « Il n’est pas possible, dit-il, de marquer une pause dans l’utilisation des nouvelles technologies, parce qu’il y a la crise. Et lorsque la récession touche à sa fin, nombre de clients se précipitent pour acquérir les dernières nouveautés sur le marché. » Optimisme béat, analyse héritée d’une longue expérience du marché ou méthode Coué ? L’avenir nous le dira !