Après que le gouvernement, par la voix de Christian Estrosi, ait manifesté son intention de se pencher sur la question et que le principe d’une réunion avec les administrateurs de Nortel fut actée, la tension est quelque peu redescendue, même si – sur le fond – rien n’est vraiment réglé.
La colère n’est que partiellement retombée ce mercredi matin. Mais cela aura suffit pour que les salariés grévistes retirent prestement les bonbonnes de gaz qu’ils avaient alignées la veille devant les locaux de la branche française de l’équipementier télécoms en liquidation judiciaire pour protester contre l’indécence des indemnisations de licenciement qui leur étaient attribuées.
Ces salariés de Nortel indiquaient, le jour de la Fête Nationale, qu’ils considéraient ainsi ce recours (possible) aux bonbonnes de gaz comme « un acte symbolique fort » démontrant, comme chez l’équipementier automobile New Fabris, qu’on les poussait à bout. « On » étant les dirigeants ou administrateurs de ces sociétés en liquidation judiciaire qui avaient proposées des indemnités jugées « proprement scandaleuses ».
C’est une reprise de dialogue avec ces dirigeants ou administrateurs, et aussi parce que le gouvernement a officiellement réagi, par la voix de Christian Estrosi, évoquant la recherche d’une solution rapide et son déplacement sur le site de Châteaufort, que le retrait des bonbonnes a pu être obtenu.
Cité par l’Agence France Presse, Denis Vinçon, l’un des représentants des salariés grévistes a affirmé : « On a réussi à arracher une réunion cet après-midi avec l’administrateur français et l’administrateur anglais pour enfin parler de nos problèmes ». Par ailleurs, ce mercredi dans la soirée, Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et surtout future candidate aux Elections Régionales en Ile-de-France devait recevoir une délégation de salariés de Nortel France.
Il n’en reste pas moins que, pour l’instant, la situation est toujours aussi délicate pour Nortel dont la liquidation judiciaire a été prononcée à la fin du mois de mai. On attend toujours officiellement un plan de reprise (hypothétique ?) d’une partie des activités de la filiale française de l’équipementier canadien, une procédure de 480 suppressions de postes est toujours en cours et faute d’un repreneur ce sont presque 700 salariés qui seraient conduits à pointer au Pôle Emploi !