A-t-elle trouvée son épilogue, la bataille entre NetApp et EMC afin de s’emparer de Data Domain ? La réponse est clairement oui, NetApp ayant annoncé par la voie de communiqué officiel qu’il renonçait à surenchérir encore après la dernière offre de 2,1 milliards de dollars de son rival qui fait passer le rachat de Ronaldo par le Real de Madrid pour une goutte d’eau dans l’océan…
« NetApp applique une approche disciplinée d’acquisitions, dont l’une est de se concentrer sur la création de valeur à long terme pour nos actionnaires. En conséquence, nous ne pouvons nous engager dans une guerre d’appel d’offre incroyablement onéreuse et dilutive qui réduirait les intérêts financiers et stratégiques de l’accord » a ainsi déclaré Dan Warmenhoven, qui reconnait son échec bien qu’il ait été le premier à avouer son intérêt pour Data Domain.
Et il n’y a pas de honte à cela, EMC sortant vainqueur exclusivement parce qu’il possède un compte en banque nettement plus garni que celui de NetApp, dont la dernière offre s’élevait – et c’était déjà énorme par les temps qui courent – à 1,9 milliard de dollars, en actions et en numéraire !
Pour EMC, voir Data Domain tomber dans l’escarcelle de NetApp eut été un véritable danger. Ce qui explique que, en dépit d’un premier trimestre décevant, le géant du stockage se soit autant démené, en s’appuyant sur une trésorerie de 7,5 milliards de dollars.
Lot de consolation pour NetApp : la firme va obtenir, de la part de Data Domain, pas moins de 57 millions de dollars de dédommagements pour l’annulation de leur précédent accord de fusion. Mais c’en est fini de ses espoirs d’addition des technologies de duplication de Data Domain à ses propres technologies. NetApp va cependant maintenir sa stratégie de développement, notamment en matière de virtualisation des infrastructures.
« NetApp a établi des positions avancées dans l’infrastructure virtualisée, le stockage unifié […] en aidant ses clients à atteindre leurs objectifs commerciaux avec moins de stockage physique tout en réduisant les coûts. Cet engagement ne changera pas », assure Dan Warmenhoven, qui ajoute : « Nous continuerons les développements sur la base de notre fondation d’innovations et de services, et poursuivrons l’exécution de notre stratégie payante de croissance.«