Colère et incompréhension chez Oracle France, et pas simplement au sein des syndicats. Les comités d’entreprise français et européens d’Oracle, organisés sur deux jours fin juin, viennent d’apprendre que la direction avait la ferme intention de supprimer plusieurs centaines de postes en Europe, sans doute entre 850 et 1000 postes, sur un total d’environ 17.000 personnes. Et la France n’est pas épargnée, loin s’en faut : 250 licenciements seraient ainsi programmés sur les 1.600 postes de la filiale hexagonale, soit presque 16% des effectifs. Selon l’intersyndicale de la filiale française (CFDT Cadres, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO) « Cette réduction importante d’effectifs n’est pas justifiée au regard de la santé financière d’Oracle et des efforts concédés par les salariés depuis de nombreuses années au sein d’Oracle France« .
Incompréhension et colère
L’argument invoquée par la direction d’« une prévision de croissance significativement inférieure à ce qui était attendu » et à la nécessité « de préserver la marge opérationnelle pour pouvoir maintenir la stratégie à long terme d’Oracle (recherche, innovation, politique de croissance interne et externe par acquisitions). » reste en travers de la gorge du personnel qui, selon les syndicats, tombent des nues. Ce, même si en période de dégraissage généralisé pour raisons économiques, on ne se sentait pas nécessairement à l’abri d’une telle décision.
La réaction de la CFDT sur son blog est cinglante (1) : « Nous ne pouvons pas accepter que les salariés soient considérés comme une simple variable d’ajustement au profit d’une politique purement financière. » Un message qu’on a beaucoup entendu ces dernières semaines dans d’autres entreprises multinationales qui, comme Oracle, affichent une bonne santé financière (chiffre d’affaires 2009 de 23,3 milliards de dollars, en hausse certes modérée, pour un bénéfice net de 5,6 milliards).
L’indignation est apparemment d’autant plus grande au sein du personnel d’Oracle que beaucoup en interne s’attendent à ce que ce dégraissage du mammouth Oracle (pour reprendre l’expression douteuse d’un ancien ministre) n’en soit qu’à ses prémisses, suite à la reprise de Sun (des experts parlaient lors de l’annonce du rachat, qui doit aller à son terme, de plusieurs milliers de suppressions potentielles de postes afin d’éliminer, très classiquement, les doublons entre les deux sociétés).
C’est en tout cas une douche froide pour les salariés car, suite au dernier CE en date du 24 juin, la CFDT indiquait sur son blog que « la situation économique ne faisait l’objet d’aucune alerte en comité d’entreprise, ni mesures d’anticipation des emplois présentées en comité d’entreprise. Un éventuel plan de licenciement, mesure ultime d’ajustement des ressources, exigerait à minima, un constat d’une dégradation progressive de la situation, qui ne nous est pas présenté actuellement. » Cinq jours après, tout avait changé…
(1) Précision: On écrit à Channel Insider…
Apparement les propos que nous prêtons à la CFDT, et notamment repris sur son blog, serait en fait une communication faite en concertation avec l’ensemble des organisations syndicales de l’entreprise (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO) et le comité d’entreprise. Dont acte !
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