Dites non à la crise…
Philippe Bouaziz
« Dites non à la crise, dites oui à la performance et l’innovation », derrière ce slogan dans l’air du temps deux sociétés et pas des moindres. Microsoft d’une part, représentée principalement par Thomas Serval (directeur de la division plateforme et écosystème chez Microsoft France) et Hélène Auriol-Potier (Directrice de la division PME-PMI et Partenaires de Microsoft France). Prodware d’autre part, éditeur, hébergeur et surtout intégrateur de solutions de gestion pour les entreprises, représenté par son président Philippe Bouaziz. Un intégrateur qui travaille massivement, tout au long de l’année, avec des leaders du monde de l’édition tels que Microsoft et Sage.
Thomas Serval
Et derrière ce slogan qui se veut fédérateur et inciter les entreprises à la curiosité, il y a ce qu’Hélène Auriol nomme « une offre citoyenne par excellence, car dit-elle, dans un contexte économique incertain, les PME ont plus que jamais besoin d’agilité, de réactivité et d’outils nécessaires à leur performance ainsi qu’à leur développement.
Hélène Auriol-Potier
Mais de quoi s’agit-il ?
Evoquée dans un site Web ad hoc, disponible à l’adresse , l’offre commune aux deux sociétés consiste pour Prodware, qui profite de son partenariat stratégique et de sa proximité avec la filiale française du géant de Redmond, au lancement d’une offre packagée en mode SaaS à destination des PME, baptisée P-Box, et dont la disponibilité réelle sera à observer à partir de septembre prochain.
Avant d’expliquer en détail de quoi il s’agit, les deux partenaires rappellent que les PME (soit plus de 2,6 millions d’entreprises dont 96% ont moins de 20 salariés) sont l’avenir de l’édition et de l’intégration. Qu’elles constituent également le seul vecteur ou moteur de l’économie au cours des prochains mois. Et qu’elles sont plus de 81% à être connectées à Internet, dont l’immense majorité à haut ou très haut débit.
Le partenariat entre les deux sociétés ne date pas d’hier, concerne de nombreux produits et solutions (que ce soit côté gestion ou côté solutions d’infrastructure et collaborative) et voit travailler chez Prodware pas moins de 600 personnes pour un chiffre d’affaires équivalent à 100 millions de dollars).
Ces parties prenantes au projet P-Box, Philippe Bouaziz en tête, expliquent que la crise peut être perçue comme une suprême opportunité, comme un accélérateur de tendances en tout cas. Les PME veulent en effet dans ce contexte rester compétitives et réduire leurs coûts, mieux s’organiser et gagner du temps (« time is money »), réduire leurs coûts globaux IT ou télécoms et les risques inhérents à ces activités, réduire leurs coûts de déplacement et devenir des entreprises éco-citoyennes. Et puis, bien évidemment, elles souhaitent gagner de nouveaux clients et améliorer leur présence sur leurs marchés.
Tout cela pousse à de nouvelles façons de consommer le logiciel. Et P-Box se positionne totalement dans ce mouvement qui peut paraitre conjoncturel, mais qui ne l’est pas tant que ça, de « consommation » de l’informatique comme un produit standardisé. S’inspirant du modèle français et quasi-unique en Europe des Box de convergence Telecom/TV, initié par la Freebox et suivi par Orange, SFR et Bouygues, pour citer les plus grands, la P-Box se présente sous la forme d’une boite, d’une Box connectée si l’on préfère. D’une solution clés en main, sécurisée, couplant logiciels et services et mixant un panel complet de solutions métier Microsoft et Microsoft Dynamics (ERP et CRM) en mode SaaS. Secteurs ciblés : l’industrie, le commerce, les services et la construction (ce dernier domaine est un des axes forts du développement de Prodware depuis plusieurs années). A ceci s’ajoutent des outils de bureautique (Office), collaboratifs (Exchange) et de Business Intelligence, mais également de nombreux services (installation, paramétrage, formation, maintenance et mises à jour, reprises de données).
L’ensemble est couplé à une infrastructure gérée par Prodware comprenant un hébergement sécurisé avec accès haut débit, un panel sécuritaire (antivirus, antispam, antispyware et firewall) et une solution de sauvegarde en ligne, ainsi qu’une gestion du fax.
“En période de crise, les PME sont condamnées à innover pour survivre. Elles doivent rester compétitives tout en réduisant les coûts, en optimisant les dépenses et les investissements”, explique Thomas Serval. D’où le choix d’une solution commercialisée sous la forme d’un abonnement mensuel, donc passé dans la comptabilité des entreprises en charge courante de gestion et non sous la forme d’une immobilisation.
Une gamme de solutions pré-paramétrées pour couvrir tous les besoins
En outre, Prodware explique que la P-Box a été déclinée en quatre versions, en quatre packages “métier” pré-paramétrées suivant les besoins des PME. On retrouve ainsi un pack “Collaboration”, un autre “Gestion”, un troisième centré sur le “CRM” (CRM + Collaboration) et enfin d’un dernier baptisé “Complet” (Gestion + Collaboration). Chacun de ces packages sera disponible dès le lancement au dernier trimestre 2009 pour chaque secteur d’activité.
Comment Prodware compte-t-il s’y prendre pour commercialiser ces packages ? Via un canal de ventes classique répond Philippe Bouaziz, mais aussi via le Web, des agences de l’éditeur ainsi que des partenaires agréés. Et l’objectif est ambieux : le Président de Prodware estime que sa solution est susceptible de toucher un “marché potentiel de 50 000 entreprises” et de permettre à l’éditeur et intégrateur d’atteindre une part de marché de 4 à 6% d’ici cinq ans, soit environ 2 000 clients pour un total d’environ 15 000 utilisateurs. Un chiffre d’affaires aux alentours des 30 millions d’euros est attendu de la première phase de recrutement de PME. Pour réaliser cet objectif, il va s’agir – explique-t-on – de respecter un maillage local fin, et d’assurer la relation de proximité nécessaire aux PME-PMI. Un site Web dédié au support et aux services devrait permettre de faciliter la vie de l’éco-système autour de la P-Box (avec e-formations, e-support, interventions à distance, forums, certifications, etc.).
« La crise que nous vivons va profondément modifier les habitudes de consommation des logiciels par les entreprises. Notre ambition est de fédérer plusieurs centaines de professionnels autour de nos offres hébergées, permettre la création de nombreux emplois et susciter des vocations entrepreneuriales » explique Thibault Cornudet, responsable des partenariats chez Prodware.
Reste à connaitre les tarifs
… Le ticket d’entrée se situe à 990 euros/mois et les tarifs évoluent en fonction du type de pack choisi et du nombre d’utilisateurs. Par exemple, l’offre P-Box Gestion pour 10 utilisateurs revient à 1.990 euros par mois (1.690 euros pour la P-Box CRM, 2.990 euros pour la Complète). Un « pricing » qui se veut très agressif pour une solution qualifiée de « gagnant-gagnant », apportant un ROI à la fois fort et rapide, et induisant la possibilité pour les partenaires d’engranger des revenus additionnels « On Demand » (cross-selling sur de nouvelles applications via un bouquet de services en mode SaaS, de type ToIP, VoIP, Fax-to-mail, etc.).