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Actualités: ENTREPRISE

La liquidation de Nortel se profile

Nortel répond encore… Mais pour combien de temps ? Le géant canadien des télécoms pourrait très bientôt disparaitre. Nortel vient en effet d’annoncer ce vendredi soir être en pourparlers exclusifs avec Nokia Siemens pour lui céder l’une de ses plus importantes et plus stratégiques divisions, celle qui conçoit et fabrique des infrastructures de téléphonie mobile (avec principalement les technologies CDMA et même la toute récente et très prometteuse LTE). La somme évoquée s’élève à 650 millions de dollars. 

Nokia-Siemens remporte le pactole

En s’amputant du CDMA et surtout de la technologie LTE sur laquelle compte beaucoup toute l’industrie mobile, Nortel qui était à ce jour le deuxième vendeur d’équipements CDMA au monde, derrière Alcatel-Lucent, n’est-il pas en train de signer son arrêt de mort ? Beaucoup de spécialistes du secteur et d’analystes des marchés IT, interviewés depuis vendredi de l’autre côté de l’Atlantique (notamment sur CNBC) le pensent sérieusement, qui évoque un sciage en bonne et due forme de la seule branche à laquelle Nortel aurait pu se raccrocher… 

Mais la vente à Nokia Siemens est, en dépit de ces craintes, en bonne voie : le consortium devrait reprendre environ 2.500 salariés travaillant jusqu’ici au sein au sein de cette division de Nortel. Et l’obtention d’un prêt de l’agence canadienne chargée de développer les exportations serait « acté ». Il lui permettrait de racheter la dite division sans gros dommage pour son bilan quelque peu mis à mal par l’état planétaire de l’économie.

Nortel tiré vers le fond ?

Placé au début de l’année sous le chapitre 11 canadien, Nortel semble en mauvaise, très mauvaise posture. Et pour beaucoup d’observateurs, dont « Les Echos », ses jours sont désormais comptés. Le quotidien économique explique en effet que le groupe canadien « est en discussions avec d’autres parties pour vendre ses autres activités, sachant que d’autres alternatives sont étudiées en cas d’échec de la vente pour ces actifs ». Sous-entendu une liquidation pure et simple et, au mieux, une vente par appartements.

Le groupe ne se ferait du reste plus d’illusions sur sa capacité à remonter la pente savonneuse qui l’a conduit au purgatoire. Il a même indiqué qu’il allait demander la radiation intégrale de ses actions aux administrateurs de la Bourse de Toronto. Et l’argument invoqué est tout sauf flou : « les actionnaires ne retrouveront aucun dollar à la fin de la procédure de faillite », explique un communiqué officiel…

Gérard Clech

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