Après la Commission européenne, c’est au tour de la Russie et sa direction de la concurrence d’ouvrir une enquête sur le géant américain du logiciel. Selon cette direction, Microsoft aurait enfreint les règles en réduisant volontairement les livraisons de Windows XP (retail et OEM) sur le territoire russe. Le but était assez classiquement d’obliger à un transfert de demande et de commandes vers Windows Vista, alors même que la demande pour Windows XP était loin de s’être tarie. Depuis quelques mois en effet les revendeurs avaient constaté une étrange dégringolade des stocks concernant aussi bien les versions boîtes que les versions OEM. D’où une demande en XP bien supérieure à l’offre disponible. Ce faisant, et c’est là tout le sens de l’accusation russe, Microsoft abuserait de sa position dominante via une pénurie artificiellement créée.
Pressée de questions par la presse russe, la porte-parole locale de Microsoft au pays des tsars, Marina Levina, s’est contentée d’indiquer « qu’aucune plainte officielle n’avait encore été transmise par le service anti-monopole » tout en promettant répondre à toutes leurs questions. D’après un site russe spécialisé, le cas devrait être examiné d’ici le 24 juillet prochain, et aboutir sans doute à une action en justice avec sans doute une condamnation à la clé (même si la présomption d’innocence existe).
La FAS (l’organisme de contrôle de la concurrence en Russie) a indiqué: « compte tenu des informations fournies par «Microsoft Rus» Ltd., des OS de version similaires étaient proposés à des prix différents, en violation des lois anti-monopolistiques appliquées dans notre pays. Que ce soit en termes économiques, technologiques ou tout autres raisons, il est injustifié et interdit de fixer des tarifs différents pour l’obtention des mêmes biens. » Pan sur le bec !
Microsoft n’ai pas à l’abri d’une nouvelle énorme amende, après celle dont il a déjà écopé en 2004 (500 millions d’euros), pour pratiques anticoncurrentielles, par la Commission européenne, dans une affaire bien différente (celle de la présence obligatoire de Windows Media Player au sein de son OS). Quant à la deuxième amende de la CEE s’élevant à 900 millions d’euros, à laquelle Microsoft a été condamnée, elle fait toujours l’objet d’un appel suspensif de la firme de Redmond.
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