Vous n’avez pas compris la teneur des dernières publicités télévisées d’IBM ? Cette annonce vous permettra probablement d’y voir plus clair.
L’IBM Forum de La Gaude proposera dorénavant des ressources spécifiquement dédiées au domaine de la gestion de l’énergie. Ce secteur se trouve aujourd’hui au centre des préoccupations des producteurs et distributeurs, des États et des consommateurs.
Les premiers doivent conjuguer avec l’arrivée des énergies renouvelables (éolien, solaire, etc.), qui posent des problèmes de disponibilité et imposent de créer un parc de centrales thermiques capables de prendre le relai à tout moment. Les gouvernements se doivent de réduire les émissions de CO² de leurs pays respectifs ainsi que les importations de matières premières. Enfin, si la production est mieux distribuée, les consommateurs ne paieront plus pour les pertes engendrées par les grilles énergétiques actuelles.
L’Energy & Utilities Solutions Center vise à répondre à cette problématique. Le but est ici d’apporter des outils informatiques modernes à l’industrie chargée de la gestion des ressources : énergie, eau, mais aussi gestion des flux routiers, consommation des bâtiments privés, etc. L’idée centrale est de réduire le gaspillage actuel.
Par exemple, dans le domaine de l’électricité, il convient de noter que l’énergie ne pouvant être facilement stockée (hors barrages hydrauliques), la production est largement supérieure à la consommation. C’est la condition sine qua non pour répondre aux pics de consommation. Sinon c’est tout le réseau qui peut s’effondrer, comme cela est arrivé plusieurs fois sur la côte ouest des États-Unis. Nous estimons aujourd’hui que40 % à 70 % de l’énergie produite est ainsi perdu.
Optimiser la production, la distribution et la consommation
IBM propose donc de gérer finement production, distribution et consommation, au travers de l’outil informatique. C’est la solution SAFE (Solution Architecture For Energy) qui est ici à l’œuvre.
Reprenons le problème de la fourniture d’électricité. Chez le client, des compteurs intelligents mesureront en temps réel la consommation électrique du foyer et transmettront ces chiffres aux unités de production, qui pourront alors s’adapter aux pics de charge. C’est la technique de l’AMM pour Advanced Meter Management, qui prône l’utilisation massive de capteurs.
IBM ajoute à ceci des techniques d’IPLM (Intelligent Plant Lifecyle Management) qui gèrent complètement les unités de production de l’énergie, y compris la maintenance : lorsque le superviseur détecte une anomalie, c’est tout un processus qui se met en route. En bout de chaine, le technicien disposera d’un outil capable non seulement de lui indiquer où se trouve la panne, mais aussi de lui expliquer comment la corriger.
Cette automatisation est également valable d’un bout à l’autre du réseau. Il ne sera plus nécessaire de faire déplacer un technicien pour ouvrir/fermer un compteur, relever la consommation, ou même changer la puissance fournie, puisque tout ceci pourra être réalisé à distance. Là encore, IBM met à profit ses technologies pour créer un maillage informatique capable de supporter une telle masse d’informations.
Le service en ligne de mire
À partir du moment où le compteur peut être administré librement et à distance, c’est tout un panel de services qui pourrait faire son apparition. Il est aujourd’hui difficile de gérer l’apport électrique produit par des éoliennes. En cas de baisse de production, EDF doit mettre en fonction des centrales thermiques classiques pour compenser le manque (le nucléaire met plusieurs heures pour monter en charge). Or qui dit thermique, dit CO². Une solution future consistera à proposer des contrats spécifiques, où le client acceptera que certains produits « non essentiels » puissent être délestés à distance, en contrepartie d’un tarif au kWh plus faible.
Certes, ce genre de service existe déjà auprès de certains opérateurs alternatifs. Toutefois, il ne fonctionnera pleinement que s’il est applicable à une grille énergétique de très grande taille. Et c’est bien là que l’offre d’IBM est intéressante. Non seulement la firme est une des seules à avoir la taille nécessaire pour pouvoir traiter directement avec des agences gouvernementales, mais elle est aussi un prescripteur en terme de nouveaux marchés.
Pour mieux comprendre les implications de cette révolution, les responsables de l’Energy & Utilities Solutions Center de La Gaude font un parallèle intéressant : « il y a 20 ans, la téléphonie, se composait d’un abonnement et de communications. Aujourd’hui, le panel de services proposé par les acteurs des télécoms est presque infini. En utilisant massivement l’outil informatique dans le secteur de l’énergie, un phénomène identique sera constaté dans le futur« .
Article initialement publié sur Silicon.fr
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