Dans un communiqué daté du 25 mai, la direction de Nortel France a préféré donner sa propre version des faits après le communiqué violent de la section syndicale CFTC de l’équipementier. Plutôt que de liquidation, Nortel Networks SA préfère parler de « poursuite de restructuration« .
« Les Co-Syndics ont demandé au tribunal de commerce de Versailles d’ouvrir une procédure secondaire, dite de liquidation judiciaire avec poursuite d’activités, une solution qui permet à la Société de réduire rapidement ses coûts tout en continuant à exercer son activité. »
Le tribunal de commerce devrait rendre sa décision le 28 mai prochain. Mais la CFTC persiste et signe en évoquant « le manque de visibilité de la procédure de liquidation avec continuité d’activité qui va supprimer près de 500 emplois et en garder près de 200 pour une période de 3 à 6 mois afin de permettre les ventes des différentes lignes de produit du groupe« .
Un grief d’autant plus recevable que la direction n’apporte pas de détails sur les conséquences sociales du plan en cours. Tout juste évoque-t-elle des « décisions rendues nécessaires pour permettre à Nortel de poursuivre sa restructuration et d’honorer les engagements pris auprès de ses clients et partenaires sans discontinuité« .
S’agit-il de calmer le jeu ? En tous cas la direction de Nortel France précise que l’intervention d’un liquidateur français n’est pas nécessaire (elle ne dit pas « pas prévu« ).