Selon la CFTC, qui a publié ce dimanche un communiqué, les administrateurs dont dépend Nortel en France doivent présenter ce lundi, devant le tribunal de commerce de Versailles, un dossier de liquidation.
Dossier dont la conséquence directe serait la suppression des 500 emplois que compte encore la firme dans l’hexagone.
Le syndicat explique : « A la veille de la mise en liquidation judiciaire de Nortel Network SA par le tribunal de Commerce de Versailles, la maison mère semble laisser à l’abandon sa filiale en France » et la CFTC de dénoncer « l’attitude déplorable des dirigeants du groupe Nortel qui préfèrent s’attribuer des primes de plusieurs millions de dollars et ne viennent pas en aide à sa filiale française ».
On se souvient qu’à la mi-janvier, le groupe canadien s’était placé sous la protection des tribunaux contre ses créanciers au Canada et aux Etats-Unis (chapitre 11) afin de tenter une restructuration exhaustive de son activité. Dans la logique de cette décision, les principales filiales européennes avaient vu la procédure être regroupée à Londres. Puis, fin février, Nortel avait annoncé 3.200 suppressions d’emplois s’ajoutant aux réductions de 1.800 emplois déjà annoncées. Rien qu’en France, pas moins de 500 postes, dans la R&D, seraient concernés sur les 700 que comptait encore la filiale de Nortel basée à Châteaufort dans les Yvelines.
Victime expiatoire ?
Selon la CFTC, Nortel Canada « ponctionne la trésorerie de NNSA et fait aujourd’hui peser les dettes du groupe sur sa filiale française l’entraînant inexorablement à un manque de trésorerie. » Et le syndicat ajoute : « Nous déplorons également l’attitude des administrateurs qui n’ont pas amené de propositions de restructuration alors que c’était le but de la procédure ». La CFTC, qui déplore enfin « le manque de visibilité sur la procédure de liquidation avec continuité d’activité qui va supprimer près de 500 emplois et en garder près de 200 pour une période de 3 à 6 mois afin de permettre les ventes des différentes lignes de produit du groupe », appelle « tous les salariés » à se regrouper lundi devant le tribunal de Versailles, dont la réunion est fixée à 15 heures.