Reconnu coupable il y a deux ans de violation de brevets appartenant à Broadcom, Qualcomm avait en revanche obtenu plus récemment (en mars) une décision favorable de la justice américaine dans ce dossier très complexe. Cela dit, Qualcomm a voulu allé au-delà d’un nouvel appel en annoncant dimanche, de concert avec Broadcom, un accord tendant à éteindre les procédures engagées par ce dernier devant les autorités fédérales américaines, en Californie (ouest des Etats-Unis), devant la Commission européenne et devant les autorités coréennes.
Une jolie somme
L’accord signé entre les parties prévoit que Qualcomm doit verser entre maintenant et 2013 pas moins de 891 millions de dollars, sans remettre en cause les revenus que tire le groupe de ses composants pour liaisons téléphoniques de troisième et de quatrième génération (3G et 4G, y compris WiMax). Une première tranche de 200 millions de dollars est due d’ici au 30 juin. L’imminence de cet accord avait été évoquée la semaine dernière par Qualcomm, qui du coup avait décidé de retarder de cinq jours la publication de ses résultats trimestriels, désormais attendue lundi matin.
« Nous pensons que ce règlement est positif à la fois pour Qualcomm et Broadcom, nos clients, nos partenaires et le secteur dans son ensemble« , ont déclaré dans un communiqué commun le PDG de Qualcomm Paul Jacobs et le directeur général de Broadcom Scott McGregor. « Dans une période où l’industrie de la téléphonie mobile doit se concentrer sur les avancées, cet accord lève des incertitudes pour Qualcomm et ses clients« , a ajouté M. Jacobs. « Le règlement d’aujourd’hui permet aux deux sociétés d’aller de l’avant dans leurs affaires et de se faire concurrence dans le secteur des semiconducteurs comme deux leaders de l’innovation« , a ajouté M. McGregor.