Citant une source anonyme proche du dossier, le New York Times indique que Big Blue serait bel et bien en passe d’acquérir Sun Microsystems en faisant un chèque de 7 milliards de dollars ! L’info, aussi sensationnelle soit-elle, aura fini par faire son chemin depuis deux semaines et le début de la rumeur qui courait et enflait. Différents commentateurs, industriels du secteur et analystes du marché avaient globalement conclu au réel intérêt pour les deux parties de s’entendre.
Pour IBM, il s’agit essentiellement d’une décision stratégique lui permettant d’affirmer son leadership sur le marché des serveurs, à l’heure où la concurrence s’aiguise. Selon IDC, IBM revendiquait l’an dernier le premier vendeur de serveurs Unix, avec une PDM de 37%, suivi par Sun (28%) et HP (27%). Mécaniquement et arithmétiquement la fusion des deux géants américains va permettre à Big Blue de caracoler en tête du classement loin devant ses concurrents HP, Dell ou Cisco récemment arrivé sur le marché des serveurs.
En reprenant Sun, Big Blue à la main à la fois sur la partie matérielle et sur la partie logicielle, Sun lui apportant principalement la technologie Java et un renforcement de son portefeuille UNIX, des outils et une suite bureautique (Open Office), ainsi que les bases de données MySQL ou encore Solaris. L’information encore non officialisée par les deux parties, devrait être confirmée – si l’on en croit le New York Times – avant la fin de la journée du 3 avril 2009, heure des Etats-Unis où siègent les deux sociétés.