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HADOPI: Un véritable danger pour le SaaS

C’est en tout cas ce que pense Jean-Paul Smets-Solanes, le CEO de Nexedi, une entreprise basée dans le Nord de la France qui conçoit des solutions d’entreprise (ERP, CRM et E-commerce) autour d’architectures et de logiciels libres.

Récemment, l’un de ses clients lui a remonté des soucis techniques sur l’une de ses architectures.

Interrogé par The Inquirer, Monsieur Smets-Solanas explique que “il y a deux semaines environ, nous avons constaté que l’accès aux serveurs d’application en France s’était dégradé de façon inimaginable pour l’un de nos clients situé en Irlande. Nous sommes ainsi passé d’un temps d’accès de 1/2 sec à 4 sec.”

Il ajoute que “c’est ainsi depuis l’accès de notre client en Irlande, vers toute une série de serveurs.

Quel rapport avec Hadopi ?

Ce que nous avons remarqué, c’est que cet incident est arrivé au même moment que le filtrage mis en place par le fournisseur d’accès Irlandais Eircom que notre client utilise” précise Jean-Paul Smets-Solanes.

Normalement, le fournisseur d’accès Irlandais a donné son accord il y a quelques semaines pour mettre en place un système de filtrage semblable à ce qui pourrait arriver en France dans le cadre de la riposte graduée. Lors du troisième téléchargement, il coupe ainsi la connexion des téléchargeurs.

Le plus inquiétant, c’est donc de savoir que la technologie semble mal maitrisée et pourrait à ce moment impacter la qualité de service pour les communications d’entreprises” souligne le patron de Nexedis.

Pour lui, “si le filtrage venait à se mettre en place et qu’il dégradait la qualité des accès, alors il y aurait un risque de casser le modèle du SaaS, du Cloud computing, et par extension, de l’internet”.

En effet, ces nouveaux modèles nécessitent des temps d’accès particulièrement bas pour fonctionner de façon cohérente et rapide. Sinon, ils n’ont tout simplement plus de raison d’exister.

Lorsque l’on parle de loi d’un autre-temps qui freine l’innovation, on se dit que ce témoignage est capital. Surtout lorsque l’on sait déjà que filtrer pourrait couter relativement cher, pour une efficacité finale toute relative.

Les députés auront donc tout le temps d’analyser cela d’ici la reprise des débats autour d’HADOPI, le 31 Mars prochain.

Article publié initialement sur TheInquirer.fr

(Photo: détail cliché J.Wirszel)

Gérard Clech

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