L’info est tombée ce jeudi 5 janvier, à l’issue du comité d’entreprise extraordinaire européen réuni à la demande de Nec Computers : invoquant la pression sur les prix et des pertes opérationnelles accumulées de façon chronique, le constructeur souhaite arrêter son activité PC (ordinateurs de bureau et portables) sur la Zone EMEA, la garantie étant elle pour l’instant maintenue. Ce, afin de « se recentrer sur les serveurs et les infrastructures et offrir à ses clients des solutions innovantes à forte valeur ajoutée ».
Dernier site industriel français du genre, le site de production d’Anger est condamné à l’horizon 2010 et 334 postes devraient être supprimés d’ici-là. En outre, 53 autres postes vont être supprimés à Puteaux (92) et 30 autres au niveau EMEA d’ici mi-2010. Dans son communiqué officiel, NEC indique mettre en place des mesures d’accompagnement afin de réduire l’impact social du projet. Comme on s’en doute, les syndicats sont vent debout contre ce projet qui signerait la mort pure et simple de la marque sur de nombreux marchés européens où elle était présente jusqu’ici. Et le fait que le projet de réorganisation de la direction prévoit le maintien d’une trentaine de personnes à Angers, se consacrant à la production de serveurs, et d’une cinquantaine d’autres salariés sur le site de Puteaux n’est nullement satisfaisant, les syndicats mettant en doute la viabilité de ce projet et signifiant pour eux à court terme la disparition pure et simple de la firme en France. Ils sont d’autant plus remontés que la firme a déjà subi il y a quatre ans une réorganisation générale au terme de laquelle 179 postes avaient été supprimés et Packard-Bell revendu au groupe Acer.
Pour tenter d’atténuer le vent de révolte qui court d’Anger à Puteaux, les dirigeants de Nec précise que tous les postes disponibles au sein du groupe seront proposés aux salariés impactés par la réorganisation (c’est un peu normal) et que ceux dont le licenciement ne pourrait être évité bénéficieraient d’importantes mesures d’accompagnement, incluant le soutien au reclassement par un cabinet spécialisé, des programmes de formation et un soutien à la création d’entreprise. Dans le contexte de crise économique généralisée que nous commençons seulement à subir, sera-ce suffisant ?
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