VMware lance son premier client de bureau virtuel gratuit

VMware a dévoilé le 3 février un client de bureau virtuel pour les entreprises proposé en téléchargement gratuit et permettant aux utilisateurs d’accéder aux ordinateurs de leur société à distance, à partir de n’importe quel appareil mobile. Basé sur Linux, VMware View Open Client propose aux administrateurs IT d’héberger tous les postes clients dans leur data center et de provisionner ainsi la puissance de calcul et les espaces de stockage nécessaires. Des clients légers classiques peuvent ainsi être utilisés pour accéder aux postes de travail virtualisés, mais aussi des téléphones, ordinateurs mobiles et autres appareils.

VMware met le code open source de View Open Client à la disposition de ses partenaires afin qu’ils puissent optimiser leurs propres bureaux virtuels personnalisés pour leurs utilisateurs. Ce modèle open source permettra à View Open Client d’être plus facilement optimisé pour fonctionner sur les différents systèmes d’exploitation utilisés par les clients légers, notamment Windows CE, Windows XP Embedded, Linux, Solaris ou BSD, a déclaré à eWeek.com Jerry Chen, directeur de la division Desktop Virtualization de VMware. « Nous voulons permettre aux partenaires de notre écosystème mobile de prendre le logiciel, de le personnaliser pour leur appareil […] en sachant qu’il fonctionnera avec notre produit et profitera de nos fonctionnalités, comme la sécurité et le chiffrement », a précisé le dirigeant.

Sur ce marché des infrastructures de bureau virtualisé, VMware est en concurrence avec Citrix et son logiciel XenDesktop, le fabricant de clients légers Wyse, Sun Microsystems et ses clients légers SunRay, Dell (qui a lancé en octobre dernier son premier client léger), Hewlett-Packard et nComputing. Selon l’institut Gartner, environ 50 millions de licences de bureaux virtualisés seront achetées dans les quatre prochaines années. De plus, les terminaux clients légers représenteront 40 % des appareils utilisés pour accéder à ces environnements virtuels. « Alors que l’émergence de ce marché se poursuit, les nouvelles technologies doivent répondre aux besoins des entreprises de manière plus adéquate et leur donner la possibilité de se développer au delà de quelques centaines d’utilisateurs », estime Michael Rose, analyste d’IDC. « Un bureau efficace doit allier évolutivité, gestion du cycle de vie et expérience utilisateur supérieure pour pouvoir être largement déployé au sein de l’entreprise. »

Selon les estimations de l’industrie, la gestion d’un ordinateur de bureau classique peut coûter plus de 5 000 dollars par an et par employé. En comparaison, le coût de la licence d’un bureau virtualisé fonctionnant sur un data center peut revenir à seulement 75 dollars par an et par employé. Dans le climat de récession actuel, il est évident que cela peut faire une grosse différence sur la facture finale d’une entreprise.

Les bureaux virtualisés associés aux clients légers apportent également des bénéfices en termes de consommation électrique. Ils peuvent utiliser jusqu’à deux fois moins d’énergie dans la mesure où ils n’utilisent pas de disques durs. Les temps de latence entre mouvements de souris et actions à l’écran, qui peuvent parfois aller jusqu’à plusieurs secondes, ont longtemps été le plus gros problème posé par les stations de travail basées sur des serveurs. Cependant, tous les fournisseurs cités ci-dessus continuent d’améliorer leurs systèmes de sorte qu’ils se comportent de plus en plus comme des postes clients classiques.

View Open Client de VMware est disponible sous licence GNU Lesser General Public License version 2.1 (LGPL v 2.1). Il est téléchargeable gratuitement sur http://code.google.com/p/vmware-view-client/.
(Adaptation d’un article de eWeek.com.)