Simyo, un nouveau MVNO « low cost » pour la France

Depuis dimanche, pour lancer la marque Simyo, KPN a lancé sur les antennes un spot publicitaire de 42 secondes qui va être diffusé pendant quatre semaines. Sa particularité : l’appel à Pascal Duquenne, le comédien du film « Le Huitième Jour » qui est trisomique. Le message est clair : il doit inspirer aux téléspectateurs l’image de la différence.

Car Simyo se veut différent des autres MVNO présents sur le marché français. Son positionnement : des prix bas, ou plutôt UN prix bas et unique. Techniquement, Simyo s’appuie sur le réseau de Bouygues Telecom.
Le modus operandi pour les clients se veut simple : après avoir commandé pour 9,90 euros une carte SIM sur le site  de Simyo, on peut créditer à loisir son compte dans une fourchette allant de 10 à 60 euros. On a ensuite trois mois pour consommer ce crédit au tarif unique et intéressant de 19 cents d’euros la minute. Ce, vers tous les opérateurs (fixes ou mobiles) et quelle que soit l’heure de la journée et le jour de la semaine. A noter cependant que Simyo est plus cher en France que dans d’autres pays européens où il est présent. En Belgique notamment la minute de communication est tarifée 5 cents d’euros.

Quant aux SMS, ils sont débités au prix forfaitaire là aussi unique de 10 cents. Enfin Bouygues met à disposition de KPN (sur le mode de la location) ses réseaux Edge et 3G, d’où la possibilité de Simyo de proposer une offre Internet mobile à 0,05 euro par tranche de 10 Ko de données.

Question cruciale : Simyo obtiendra-t-il le succès qui échappe à tant de MVNO dans l’hexagone ? Les études se suivent et montrent en effet que ce sont les trois opérateurs principaux qui se partagent le gros du marché de la téléphonie mobile, les MVNO totalisant à fin 2008 moins de 3 millions de clients, soit pas plus de 5% du marché. La botte secrète de KPN, si on peut parler ainsi, consiste dans son modèle « low cost » qui s’inspire un peu du modèle appliqué par Easy Jet dans le domaine de l’aviation notamment. Pour

Gaël de Talhouët, le directeur marketing France de Simyo, le succès doit venir de la simplicité de l’offre, reposant sur le système de cartes prépayées, et sur le tarif unique de 19 centimes la minute, contre presque trois fois plus pour les offres prépayées des opérateurs « traditionnels ». A l’instar d’un Free dans le domaine d’Internet, c’est l’abonné qui gère de A à Z son compte en ligne (d’où le peu de structures nécessaires au fonctionnement de Simyo et donc le peu de frais induits).
 
Plus d’infos sur www.simyo.fr/telephonie-mobile/index.html