Channel Insider – Bonjour Monsieur Ruiz, vous êtes gérant de la société eviGroup. Pouvez-nous présenter cette société et nous indiquer brièvement votre parcours ?
Nicolas Ruiz – La société eviGroup est une société de services informatiques mettant en œuvre ses compétences dans des projets à caractère « critique », c’est-à-dire dans les domaines spécialisés tel que le médical, l’audiovisuel ou même l’aérospatial. Nous imaginons des solutions à des problématiques très pointues et travaillons avec des clients qui n’ont pas pu trouver ailleurs un type de spécialisation.
Nous travaillons aussi sur des produits grand public et nous nous distinguons là aussi par des critères de qualités très strictes et des solutions très innovantes.
Me concernant, je suis avant tout autodidacte tombé très jeune dans l’informatique. J’ai touché à beaucoup de domaines, aussi bien software que hardware, mais garde une préférence pour l’Intelligence Artificielle.
Quelles sont les solutions que vous mettez-en avant avec cette société et quels sont vos axes de développement ?
Nous avons deux axes majeurs de développement : le développement de progiciels/logiciels et la création de matériel dédié. L’idée, c’est de maîtriser toute la chaîne de production pour nos clients, de sorte qu’il est possible de réaliser des logiciels performants et efficaces sur un matériel dont nous avons la maîtrise d’œuvre. Un troisième axe de développement, plus récent, consiste à maîtriser également la fourniture de services réseaux (sites Web , sauvegarde en ligne, serveurs dédiés) afin là aussi de pouvoir proposer à nos clients une synergie vis-à-vis de nos solutions. Ainsi, par exemple un client peut profiter de toute notre expertise en matière de progiciel en indexant ses informations grâce à notre Intelligence Artificielle, et l’interroger de n’importe où via son téléphone mobile en langage courant.
Vous distribuez par ailleurs un produit très original : le Monolith. En quoi se distingue-t-il des clients légers d’une part, des micros ordinateurs classiques d’autre part ?
Le Monolith a pour objectif de permettre une utilisation informatique en faisant de l’ordinateur une bête boite de calcul. L’idée c’est de ne pas se rendre compte qu’il existe, et de faire en sorte qu’il soit remplaçable/clonable/déplaçable très facilement. En effet, l’ordinateur est très léger, à peine 800 grammes, et dispose d’un port Compact Flash. Imaginez qu’une société dispose de plusieurs Monolith disséminés : une insertion de la Compact Flash sur n’importe lequel d’entre eux vous fait retrouver votre Windows, vos documents et votre configuration de façon transparente. En cas de panne, il suffit simplement d’échanger le Monolith contre un autre, en y réintégrant la Compact Flash. Pour un administrateur, il suffit de cloner les cartes pour que les nouvelles machines soient immédiatement opérationnelles sur son réseau, sans compter le fait qu’il les installera très rapidement, vu leur poids et leur encombrement.
Enfin, le Monolith est 100% fanless, il ne génère donc aucun bruit, et peut se targuer d’être très écologique : une Freebox consomme plus. Cela permet des économies certaines en énergie et donc financièrement.
Pourquoi avoir choisi les processeurs VIA pour ces Monolith ?
Nous n’avons pas découvert de technologies probantes en dehors de celle de VIA quand nous avons commencé à concevoir les Monolith. Nous avons de grands degrés d’exigence en terme de fiabilité et des clients qui utilisent des Monolith dans ces conditions extrêmes (dans des forêts à très fort taux d’humidité par exemple). Seul les technologies VIA ont pu permettre de passer ces tests. Ajoutons que les chipsets VIA disposent d’un décodeur MPEG intégré ce qui nous permet de proposer ces machines en solution « broadcast », ou pour le défilement d’informations sur écrans plats, dans les grands magasins. Il faut garder à l’esprit que nous avons conçu des machines destinées à tourner 24/7 et nous nous devions de choisir une technologie éprouvée. Pour le moment, nos tests ont montré que les solutions à base d’ATOM d’Intel ne sont pas satisfaisantes pour notre niveau d’exigence.
Comment commercialisez-vous cette gamme Monolith ? Vous avez appuyez-vous sur des revendeurs partout en France ou avez-vous l’intention de le faire ?
Pour le moment, nous nous basons uniquement sur le site Internet www.monolithique.fr . En 2009, nous allons pousser plus à fond la commercialisation via des revendeurs.
Vous avez été connu au départ par un logiciel : Seline. Vous sortez actuellement la version 2009. Quelles sont les principales fonctionnalités de ce logiciel, ses concepts fondateurs ? Qu’est-ce que Seline Next par rapport à Seline ?
Seline9 est clairement une solution bureautique à Intelligence Artificielle. Grâce à cette dernière, vous allez pouvoir dialoguer avec l’IA, lui demander d’ouvrir des documents, d’effectuer des actions (elle simulera alors la souris et le clavier) ou même encore de vous écrire des lettres.
Cette IA est évolutive : elle va pouvoir indexer votre disque dur pour travailler avec vos documents et logiciels existants (vous n’êtes pas obligé de migrer l’ensemble de vos documents sous les outils bureautiques) mais également apprendre, telle une base de données, où le langage courant – qu’il soit tapé au clavier, écrit via votre TabletPC ou parlé via une reconnaissance vocale – remplacerait le SQL.
SelineNext est une déclinaison grand public qui ne dispose pas d’outil bureautique et plus limité en termes d’interaction.
Combien d’utilisateurs revendiquez-vous pour ce produit que vous évoquez comme « outil bureautique assistée d’intelligence artificielle et de travail collaboratif ?
Seline9 a été vendu à plusieurs centaines d’exemplaires cette année.
Comment ce produit est-il distribué ? Etes-vous à la recherche de revendeurs, VARs ou SSII qui pourraient aider à mieux le faire connaitre et à développer des services autour ?
Ce logiciel est vendu par Internet sur le site officiel www.seline.fr et en version boite sur certaines boutiques en ligne. Nous allons profiter de Seline9 pour lancer une vaste campagne de vente en OEM, et nous discutons actuellement avec des fabricants et revendeurs informatiques pour cela.
Evidemment, nous sommes ouverts à tout partenariat autour du logiciel ou d’un réseau de revendeurs/commerciaux désireux de proposer cette solution.
Votre société possède également à son catalogue des solutions de sauvegarde à distance et une sorte de système d’exploitation en ligne compatible PC/Mac/Linux (MyWebOs). N’avez-vous pas peur d’une trop grande dispersion ?
Comment ces solutions s’articulent-elles avec vos autres produits ?
Comme je l’ai dit plus tôt, cela constitue le troisième axe de notre développement. En proposant la maîtrise d’œuvre au niveau matériel et logiciel, il nous manquait le réseau. Nous avons par exemple développé un logiciel de gestion médical
client/serveur. Ce troisième axe arrive donc pour en permettre la réalisation, mais également développer ce qui est inhérent au réseau comme la sauvegarde des données ou le cryptage par exemple.
Là encore, notre expertise professionnelle nous a permis de proposer des produits grand public. Disque-Online (www.disque-online.com) a été créé dans ce but : permettre à tous, simplement, de pouvoir sauvegarder en ligne toutes ses données à un tarif très simple : 2 euros la tranche de 10Go. Les serveurs sont ainsi sauvegardés toutes les semaines et cela permet de tranquilliser des utilisateurs à un coût modique.
Concernant MyWebOS (www.mywebos.fr), il s’agit d’un OS en ligne dont le but est de permettre à tous d’avoir un espace de stockage mais surtout la possibilité de visionner/modifier ce qu’il contient.
L’idée, comme dit plus haut, est de permettre à terme une synergie entre tous ses services pour le grand public. Vos documents sur Seline seront donc prochainement accessibles de partout, via une synchronisation, même depuis votre téléphone mobile. Votre Monolith ne bootera plus sur un OS local mais sur un OS en ligne, ce qui fait que vous retrouverez votre espace de travail sur un autre ordinateur de manière totalement transparente, etc. En clair, tout ce qui est fait jusqu’à présent est fait via une idée précise de convergence et absolument pas de manière chaotique.
Monsieur Ruiz, je vous remercie.
Merci à vous.