Tout d’abord il s’agit de bien qualifier le type de certifications et d’en définir le périmètre. Dans ce contexte, nous nous contenterons d’aborder les certifications éditeurs et plus particulièrement les certifications non pas d’une structure mais de ses collaborateurs. Un des premiers points à prendre en compte est la taille du marché et sa croissance.
A ce jour, plus de 70 % des entreprises (PME et grands groupes) déclarent former leur collaborateurs ingénieurs de manière régulière et tout au long de leur parcours professionnel. Notons également que les 3/4 des formations dispensées sont des formations courtes certifiantes ou des cursus de préparation au passage d’examen de certification. Ces formations sont des cursus essentiellement assez courts très techniques et opérationnels.
Ces cursus très en pointe justifient d’une forte croissance car très adaptés au road map technique proposé par les éditeurs. Ainsi, sur des technologies très pointues comme les domaines des réseaux, de la sécurité, des télécoms ou encore du développement qui exigent une parfaite maîtrise des infrastructures utilisées. A cela s’ajoute également le cycle effréné des mises à jour imposées par les fournisseurs de solutions. Il s’agit donc d’être toujours parfaitement opérationnel sur les nouvelles versions commercialisées. Cette course aux nouvelles versions s’explique par la rapidité d’innovation qui permet aux éditeurs de développer leur avantage concurrentiel et leurs parts de marchés.
Les certifications jouent également un rôle important sur le marché de l’
emploi et leur capacité à capter de nouveaux marchés. En effet, sur un marché de l’emploi très tendu où les compétences s’arrachent à prix d’or par tous les acteurs du marché (éditeurs, SSII, cabinets de conseil), la certification d’une expertise technologique est une donnée stratégique, aussi bien pour mener à bien des développements internes (pour un ingénieur au sein d’une DSI par exemple) que pour gérer des projets chez un client pour une SSII. La certification a donc une valeur marchande reconnue par l’ensemble des employeurs. On remarquera d’ailleurs que de nombreuses offres d’emploi mettent en avant des certifications comme critère de préférence ou de sélection en fonction des profils souhaités.
Cet élément est d’ailleurs un différenciateur fort qui permet aux SSII de justifier d’une tarification conséquente pour des projets complexes. En effet, les consultants en SSII sont aujourd’hui très demandeurs de certifications reconnues (Microsoft, Adobe, Cisco, Redhat…). On notera d’ailleurs que le ROI dégagé suite à ce type de certification se mesure à très court terme au vu de l’importance des projets concernés.
Le business des certifications ne se résume donc pas à un simple complément de revenu pour les éditeurs. En effet, il offre une réponse pragmatique aux ingénieurs souhaitant parfaire leurs connaissances sur des technologies complexes nécessitant une remise à niveau régulière. La valorisation des certifications par les recruteurs illustre d’ailleurs parfaitement la valeur intrinsèque de ces dernières et tend à les positionner comme un accélérateur de compétences pour les entreprises.
Hubert Barkate, Adhara
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