Fin août, Frans van Houten, le patron néerlandais de NXP (ex-Philips semi-conducteurs) avait indiqué qu’il s’apprêtait à « annoncer des mesures substantielles« . Doux euphémisme, et cruel à la fois, pour faire la pré-annonce d’un plan social dont on connaît aujourd’hui le détail.
Coupes claires
Le fondeur, qui s’est rapproché il y a peu de ST Microelectronics, vient en effet d’annoncer un plan « d’économies » qui doit lui permettre d’économiser 550 millions de dollars par an et dont le fait le plus visible est la suppression de 4.500 postes dans le monde, sur un effectif total de 31.000 personnes (soit plus de 14% des effectifs).
Tous les métiers, ou presque, vont être touchés (R&D, support, chaines de production) et quatre usines vont être fermées ou vendues, dont l’unité de production de Caen qui emploie plus d’un millier de personnes. Cette usine caennaise sera vendue.
Justification de ce plan de restructuration officiellement fournie par NXP : les effets conjoints d’un contexte économique délicat, d’un dollar structurellement faible et d’une activité particulièrement morose sur le marché des semi-conducteurs. Au cours du dernier trimestre, NXP a enregistré il est vrai 330 millions d’euros de pertes et un recul de son chiffre d’affaires de 1,9%. En dépit d’un premier programme d’économies de 100 millions d’euros, aucun résultat tangible n’avait été enregistré.
« C’est un plan difficile notamment en termes d’emploi mais ces changements sont indispensables pour que NXP retrouve la santé et le chemin de la croissance« , s’est justifié Frans van Houten.