D’après le « Network Barometer Report 2012 » publié il y a quelques jours par le sud africain Dimension Data, de nouvelles dynamiques du marché sont en train de bouleverser la gestion du cycle de vie.
Le fournisseur de services et de technologies de l’information et de la communication Dimension Data, dévoile dans son « Network Barometer Report 2012 » que 45 % des structures réseaux des 300 entreprises auditées par le groupe en 2011 seront totalement obsolètes dans cinq ans.
Le baromètre révèle également que le pourcentage des appareils arrivés en fin de commercialisation a augmenté de manière exponentielle, passant de 4,2 % en 2010 à 70 % en 2011.
D’après Dimension Data publié, cette évolution rapide de l’obsolescence est due notamment à l’accélération de l’arrivée de nouvelles technologies qui raccourcissent les cycles de commercialisation.
« Au cours des deux dernières années, nous sommes passés d’un développement orienté produit à un développement orienté architecture, afin de garantir la prise en charge des grandes tendances macro-technologiques telles que la virtualisation, la vidéo et la mobilité en entreprise » explique Raoul Tecala, directeur du développement commercial de l’activité Intégration réseau chez Dimension Data. «C’est par exemple le cas de la gamme de produits Borderless Networks de Cisco : depuis quelques années, toutes les grandes familles de produits de routage et de commutation ont été actualisées».
Le Network Barometer Report 2012 est basé sur les données compilées à partir de 294 audits réalisés en 2011 par Dimension Data auprès d’entreprises de toutes tailles et opérant dans tous les secteurs d’activités.
L’étude souligne également que le pourcentage des périphériques ayant atteint la fin de la période d’assistance est passé de 9 % en 2010 à 9,2 %, soit une hausse de seulement 0,2 % en un an. « La stagnation du nombre d’appareils en fin de période d’assistance, alors que les autres indicateurs ont subi des variations extrêmes, suggère qu’il pourrait y avoir un point de référence en matière d’obsolescence » précise Raoul Tecala. « Nous pensons que les entreprises choisissent sans doute de ne pas actualiser ces périphériques, parce qu’elles estiment que ceux-ci ne génèrent pas de trafic vital et donc que le risque de les laisser disparaître est minime » poursuit-il.
« Le rythme de l’innovation technologique entraîne une durée d’utilisation des ressources du capital plus courte qu’elle ne l’a jamais été. Historiquement, les clients tablaient sur une période d’amortissement de leur réseau d’environ sept ans » conclut Raoul Tecala. « D’après ce chiffre, dans cinq ans, près de la moitié des structures de réseau seront en fin de période d’assistance. De plus, les périphériques se trouvant à des stades d’obsolescence moins avancés mais toujours utilisables pourraient devenir incompatibles avec les investissements technologiques stratégiques tels que la mobilité ou la vidéo. Les clients qui préfèrent en rester à des actualisations programmées au lieu de procéder à des mises à niveau motivées par l’agilité du marché risquent de se retrouver à la traîne derrière leurs concurrents qui voient plus loin « .
Autres conclusions de ce baromètre :
– Deux tiers de tous les périphériques évalués en 2011 ont enregistré au moins une faille de sécurité connue. Cependant, seulement 59 % des utilisateurs réguliers ayant fait l’objet des audits Technology Lifecycle Management ont fait état de vulnérabilités, contre 75 % pour les utilisateurs ponctuels.}
– Parmi les failles de sécurité connues qui ont été décelées, quatre des dix vulnérabilités les plus répandues étaient nouvelles. Trois de ces dernières étaient associées à un degré de gravité élevée, tandis que la faille PSIRT 111895, qui a été détectée pour 6 % des périphériques réseau, est qualifiée de critique. Les entreprises doivent s’assurer que leurs processus de gestion des correctifs IOS sont complets et qu’elles détectent régulièrement les failles de sécurité.
– Les entreprises envisageant la virtualisation des postes de travail et la vidéo généralisée doivent actualiser leur infrastructure de routage et de commutation. Seuls 18 % de tous les commutateurs d’accès observés devraient pouvoir prendre correctement en charge ces technologies.